Dans la série des mystères financiers, les dividendes du S&P 500 exprimés en Or.

Dans la série des mystères financiers, les dividendes du S&P 500 exprimés en Or.
Dans la série des mystères financiers, les dividendes du S&P 500 exprimés en Or.

Comme mes lecteurs le soupçonnent, je suis fasciné par la sagesse des marchés financiers à générer des valeurs éternelles, des invariants comme dirait un physicien.[1]

Prenons un exemple : Comme chacun le sait, une entreprise, lorsqu’elle gagne de l’argent, distribue une partie des bénéfices sous forme de dividendes et ces dividendes augmentent avec le temps pour les entreprises bien gérées. Aux USA, il existe un indice regroupant 500 sociétés dont la plupart versent des dividendes car les mauvaises sociétés sont retirées de l’indice, ce qui permet d’assurer quasiment la pérennité des dividendes.

Et j’ai accès aux statistiques du montant annuel des dividendes versés par cet indice depuis 1925, même si les sociétés composant cet indice ne sont plus les mêmes.

Au cours du siècle dernier, je sais que ce dividende est passé d’environ 40 cents par an à 52 dollars aujourd’hui, ce qui signifie que le dividende indiciel a été multiplié par 130 en dollars courants au cours du siècle dernier, ce qui semble très satisfaisant. Mais, très curieusement, si je convertis ce dividende, exprimé en dollars américains, en sa contrepartie en or, Je constate avec émerveillement que le dividende du S&P 500 s’élève toujours à un gramme d’or.

C’est ce que montre le graphique suivant.

Lorsque j’ai découvert ce fait, il y a quelque temps, j’ai été choqué.

Avant de tenter de fournir une explication, je dois commenter le graphique.

  • La ligne noire représente les dividendes en dollars américains courants, versés année après année par l’indice boursier américain.
  • La ligne rouge représente la valorisation quotidienne de ces mêmes dividendes converti en or.
  • Comme le lecteur peut le constater, tant que le dollar était convertible en or, la ligne noire et la ligne rouge étaient les mêmes, sauf lorsque le dollar s’est dévalué par rapport à l’or, ce qui s’est produit en janvier 1934 (Dévaluation du dollar par Roosevelt).
  • Bien entendu, les deux lignes ont divergé après que Nixon ait rompu le lien entre le dollar et l’or.
  • Mais très curieusement, la ligne rouge continue de revenir toujours vers 1 gramme d’or (1) comme auparavant.
  • Les hachures grises représentent les récessions aux États-Unis. Ces récessions risquent de réduire les distributions de dividendes, et la ligne rouge commence souvent à baisser. avant avant que la récession n’arrive.
  • Les deux lignes pointillées horizontales marquent les limites de décision (1 écart type dans chaque direction).

Au-dessus de 1,279, vous devez vendre des actions et acheter de l’or, en dessous de 0,58, vous devez faire le contraire. Le dernier signal de vente du marché américain contre l’or a eu lieu en octobre 2018.

  • Voici le résultat de ce dernier signal.

L’or a fait bien mieux que le S&P 500 équipondéré (la ligne rouge), chaque titre représentant systématiquement 1/500ème de l’indice, et a eu exactement la même performance que le S&P pondéré par la capitalisation boursière. de chaque valeur (la ligne noire).

Comment expliquer ce phénomène de retour à la moyenne ? C’est bien sûr la question suivante.

Voici mon explication, mais je suis loin d’en être sûr… et je serais très heureux si les lecteurs pouvaient en trouver une autre plus convaincante. En aucun cas, il ne peut s’agir d’une coïncidence statistique.

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Imaginons que j’ai fait un héritage considérable (100) qui me permet d’arrêter de travailler quand il me reste x années à vivre.

A tout moment j’ai le choix

  1. Tout mettre en or et vendre 100/ comme prévu, puisqu’au bout de x années, je n’aurai plus plus rien.
  2. De tout mettre dans le S&P 500, qui me versera des dividendes équivalents en valeur en or à ce que j’aurais reçu en vendant mon or, et ces dividendes à long terme resteront en moyenne à une valeur en or égale en or à x% de mon capital de départ est également évalué en or.
  3. Je vivrais aussi noblement que dans le premier cas, mais avec la grande différence que mon capital sera intact (sauf fluctuations des marchés) et je pourrais le léguer à mes enfants. Mais je me fiche des variations du marché puisque mes revenus d’un gramme d’or diminuent régulièrement.

Le « deal » proposé par la bourse américaine semble donc être le suivant : vous me confiez votre capital et vous aurez les mêmes revenus que si vous aviez gardé votre or, mais vous pouvez trouver Tous votre capital à tout moment en vendant le S&P. Mais, historiquement, il valait mieux choisir le S&P que l’or lorsque ledit marché était très bon marché par rapport à l’or que l’inverse, c’est-à-dire lorsque la valeur des dividendes était supérieure à la valeur de l’or. ‘un gramme d’or…

Pour faire simple : le marché propose au rentier de lui louer son capital moyennant un loyer égal à ce qu’il percevrait chaque année s’il liquidait petit à petit sa position en or, ce qui revient à me faire passer du rôle de rentier à celui d’un entrepreneur en minimisant au maximum mes risques.

Brillant.

Et quand je pense à tous ces technocrates qui n’ont qu’une idée, voler mon argent, je m’émerveille de la bonté du marché qui me permet de vivre de mes revenus sans affecter la valeur de mon capital.

Vous savez quoi?

Vive le marché.

A bas les technocrates.

[1] Sur ce sujet, je dois être minoritaire d’une personne.

 
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