Liban; 22 morts dans des tirs de l’armée israélienne sur des suspects

Tensions au Sud-Liban : Israël accusé de tirs meurtriers sur des civils libanais

La région frontalière sud du Liban a été le théâtre d’incidents tragiques dimanche alors que des centaines de Libanais tentaient de regagner leurs villages en passant par les lignes de défense israéliennes. L’armée israélienne, invoquant des raisons de sécurité, a utilisé des tirs pour les repousser, entraînant la mort d’au moins 22 personnes et la blessure de 124 autres, selon le ministère libanais de la Santé.

Zones toujours sous contrôle israélien
Malgré l’accord de cessez-le-feu signé le 27 novembre, Israël maintient une présence militaire dans certaines zones du sud Liban, comme Kfar Kila. L’armée israélienne justifie ce maintien par l’absence de déploiement complet de l’armée libanaise et par son incapacité à neutraliser les armes du Hezbollah présentes dans la région.

Cette situation alimente les tensions, les Libanais accusant Israël de violer l’accord de cessez-le-feu, tandis qu’Israël insiste sur la nécessité de garantir sa sécurité. Les incidents de dimanche reflètent une stratégie présumée du Hezbollah consistant à pousser les civils vers ces zones afin de faire pression sur Israël pour un retrait accéléré.

Rapports contradictoires
L’armée israélienne a publié des rapports selon lesquels certains des Libanais tentant de traverser la frontière étaient liés au Hezbollah, bien que ces affirmations soient difficiles à vérifier. Dans le même temps, les médias israéliens et libanais ont rapporté que l’un des morts pourrait être un soldat libanais, un fait toujours sous enquête.

À ce jour, le Hezbollah n’a lancé aucune nouvelle attaque directe contre Israël depuis la signature du cessez-le-feu, mais les tensions restent palpables. Les responsables israéliens craignent une reprise des tirs de roquettes si leur présence dans le sud du Liban devait se poursuivre.

Un équilibre diplomatique fragile
L’administration Trump avait récemment soutenu une courte prolongation de la présence israélienne dans ces zones, tout en exprimant des réserves quant à une prolongation de 30 jours. De leur côté, le Liban, la et le Hezbollah accusent Israël de mettre en danger la stabilité régionale en retardant son retrait.

Avant de quitter ses fonctions, l’administration Biden a également fait pression sur Israël pour qu’il respecte le délai de 60 jours imposé par l’accord, avertissant qu’un effondrement du cessez-le-feu serait catastrophique pour la région.

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Une méfiance historique
Israël, brûlé par les leçons de la guerre de 2006, est cette fois plus réticent à se retirer sans garanties solides. Les responsables israéliens craignent un retour en force du Hezbollah dans ces zones, accompagné d’une intensification de ses capacités militaires, notamment ses tirs massifs de roquettes.

Vers une solution ?
La situation reste incertaine. Israël a laissé entendre qu’un déploiement plus rapide de l’armée libanaise pourrait accélérer son retrait. Cependant, le manque de confiance dans la capacité du Liban à contenir les forces du Hezbollah et les tensions sur le terrain compliquent cette perspective.

Alors que les questions sécuritaires et diplomatiques s’entremêlent, les événements de dimanche soulignent la fragilité de la trêve.

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