C’était le 27 janvier 1945. Des soldats de l’Armée rouge sont entrés dans le camp d’Auschwitz, symbole de la barbarie nazie où plus d’un million de Juifs ont été tués. Ginette Kolinka y a été déportée au printemps 1944 à l’âge de 19 ans avec son père, son frère et son neveu. Elle seule est revenue en 1945.
Ce lundi 27 janvier 2025, 80 ans pour la libération du camp d’Auschwitz-BirkenauGinette Kolinka témoigne dans RTL MIDI sur RTL, quelques jours avant son centième anniversaire. «J’apprends la libération quand je suis malade», dit-elle. «La première chose à laquelle je pense est de supprimer mon numéro parce que je veux oublier tous ces mauvais moments. Comme j’étais très malade, je pensais que j’aurais subi une opération. Je me suis vu sur le lit du chirurgien en disant à ce monsieur: «Pendant que tu es là, pendant que je dors, enlevez mon numéro. Cela ne s’est pas produit comme ça et le. Numéro, il est toujours là.
Deux amis de Ginette Kolika a également témoigné de l’enfer des camps, deux femmes qui ont été expulsées dans le même convoi qu’elle en 1944: Simone Veil et Marceline Loridan-Fins. Mais Ginette Kolinka admet: ce n’est pas de penser à ses camarades qu’elle porte toujours son message avec une telle vigueur
Je ne peux pas croire l’antisémitisme d’Hitler.
Ginette Kolinka dans RTL MIDI
«Mon obsession», explique-t-elle, «est de dire à ceux qui m’écoutent que tout ce qui s’est passé, tout cela, s’est produit parce que quelqu’un appelé Hitler détestait les Juifs. Déteste… voyez-vous où cela va? Et c’est pourquoi je parle aux jeunes, pour les avertir que c’est la haine qui a causé tout cela.
-En janvier 2025, la France a été confrontée à une nouvelle épidémie d’antisémitisme: des croix gammées ont été découvertes sur le Synagogue de Rouen Il y a quelques jours, Stars of David sur des maisons à Vincennes. «J’y crois parce que les gens m’en parlent», explique Ginette Kolinka, «mais Je ne pense pas que ce soit très sérieux. Je pense que ce sont des jeunes qui s’amusent sans savoir exactement ce qu’ils font. ”
«Je suis juive, c’est vrai», poursuit-elle. «Je suis, je suis très fortement quand devant moi, nous sommes stupidement attaqués pour des choses stupides. Juifs, nous sommes simplement un être humain et nous aurions pu être musulmans, nous aurions pu être chrétiens, Mais nous sommes dans une famille juive et nous sommes juifs, c’est tout. Mais je parle comme ça parce que je ne suis pas religieux. Donc, si quelqu’un m’attaque, s’il ne m’aime pas, je ne dis pas que c’est parce que je suis juif. Je ne peux pas croire l’antisémitisme d’Hitler. Cela ne m’inquiète pas. Peut-être que je me trompe! Je n’ai pas peur de cet antisémitisme pour le moment.
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