Nous n’avons « pas le choix » de jouer le jeu de Donald Trump, estime Chrystia Freeland

Nous n’avons « pas le choix » de jouer le jeu de Donald Trump, estime Chrystia Freeland
Nous n’avons « pas le choix » de jouer le jeu de Donald Trump, estime Chrystia Freeland

« Trump ne respecte pas la faiblesse, la capitulation ne peut pas être une stratégie. » Chrystia Freeland, ancienne vice-première ministre et candidate à la direction du Parti libéral du Canada (PLC), est apparue à l’émission Tout le monde en parleDimanche soir, pour démontrer sa volonté de tenir tête farouchement à Donald Trump si elle devenait première ministre.

Mme Freeland, qui a officiellement lancé sa campagne le 19 janvier, s’est une fois de plus présentée comme celle qui tiendra tête au président américain Donald Trump et à sa menace tarifaire. Trump est un tyran. En tant que pays, nous devons lui dire que nous ne sommes pas intimidés, que nous aimons le Canada. Je dis, Le Canada d’aborddit-elle.

Son projet ? Créer la même incertitude chez nos voisins du Sud en publiant une liste de mesures de rétorsion. Nous n’avons pas d’autre choix que d’entrer dans le jeu [de guerre commerciale] le Trump.

Parallèlement, Mme Freeland a souligné son expérience de femme politique et de négociatrice, qui, sous le premier mandat de Donald Trump, a participé à la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) en 2018 à titre de ministre des Affaires étrangères.

Je sais comment gagner contre Trump. Je l’ai déjà fait une fois.

Une citation de Chrystia Freeland, candidate à la direction du PLC

Pourtant, les relations entre elle et le président américain ne sont pas au beau fixe. M. Trump s’est moqué de Mme Freeland dans un message publié sur le réseau Truth Social, immédiatement après avoir annoncé sa démission en décembre dernier, dans lequel il a décrit le comportement de Mme Freeland comme étant totalement toxique et pas du tout propice à la conclusion d’accords bénéfiques [pour les Canadiens].

Des moqueries qui ne semblent pas l’inquiéter. Je suis absolument convaincu que Trump négociera avec moi, car il l’a fait la première fois et nous avons trouvé un accord. accord gagnant-gagnanta-t-elle souligné.

Chrystia Freeland a participé aux négociations de l’ALENA en 2018, à titre de ministre des Affaires étrangères.

Photo : La Presse Canadienne / Sean Kilpatrick

L’ancien ministre des Finances a également mentionné que le API avait de bonnes chances de l’emporter aux prochaines élections face au Parti conservateur du Canada, en raison, selon elle, de la posture du chef conservateur Pierre Poilievre vis-à-vis du président américain. Il ne veut pas affronter M. Trump. Il ne veut pas défendre le Canada. Il veut être son amidit-elle.

“Il y a des gens qui sont en colère contre moi”

L’ancienne ministre des Finances est revenue sur sa retentissante démission le 17 décembre 2024 et s’est défendue d’avoir fait tomber Justin Trudeau par ambition professionnelle.

C’était une situation impossible pour moi. Depuis plusieurs mois, des désaccords éclatent avec le Premier ministre sur les dépenseselle a expliqué. Mais après l’élection de Trump, je me suis dit qu’il fallait prendre ses menaces au sérieux et qu’il n’était pas acceptable d’envoyer des chèques de 250 $ aux Canadiens.

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Si au total sept candidats potentiels ont envoyé leur dossier au Parti libéral du Canada, la course à la direction s’annonce comme une lutte à deux, son principal rival étant Mark Carney, ancien gouverneur de la Banque du Canada, mais aussi le parrain de son fils.

Sans s’attarder sur les liens personnels qui les unissent et sur les tensions possibles, elle a décrit M. Carney comme bon fonctionnaire et a même préfiguré qu’il pourrait être [son] Ministre des Finances.

Sauf que M. Carney bénéficie d’un soutien considérable au sein du cabinet de Justin Trudeau. Mélanie Joly (ministre des Affaires étrangères), François-Philippe Champagne (ministre de l’Industrie) et Steven Guilbault (ministre de l’Environnement), notamment, faisaient la queue derrière lui.

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François-Philippe Champagne a annoncé son soutien à Mark Carney, dimanche en Mauricie.

Photo : - / David Richard

Il y a des gens qui sont en colère contre moi, je comprends çaa-t-elle admis. Ce n’est pas le cabinet de Justin Trudeau qui décidera qui sera le prochain chef du parti et le prochain premier ministre.

Par ailleurs, selon le recensement de - le 25 janvier 2025, Chrystia Freeland recevrait 26 soutiens du APIdont cinq émanant de ministres. Mark Carney recevrait 52 soutiens du caucus, dont 16 de la part des ministres.

La course à la direction du Parti libéral du Canada devrait se terminer le 9 mars. Mais au-delà de cette date fatidique, et quel que soit le vainqueur, Mme Freeland a assuré que les libéraux continueraient de travailler ensemble en vue de remporter les prochaines élections fédérales.

Mme Freeland a également déclaré que si elle perdait la course, elle resterait en politique.

 
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