Israël a annoncé que les personnes déplacées de Gaza pourraient commencer à retourner au nord du territoire lundi, après un accord avec le mouvement islamiste palestinien du Hamas, autorisant la prochaine libération des otages, selon le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Cet accord permet de préserver le cessez-le-feu fragile entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, dévasté par 15 mois de guerre et presque tous les habitants ont été déplacés.
Hoquet en ce qui concerne l’accord
Les «dizaines de milliers» de personnes déplacées, selon la défense civile, ont été empêchées dimanche par Israël de retourner à Northern Gaza via la traversée de Netzarim, ce qui coupe le territoire en deux. Israël avait justifié son refus de les laisser passer par la non-libération d’un civil, Arbel Yehud, et l’absence d’une liste sur la situation des otages. Dimanche soir, Benjamin Netanyahu a finalement annoncé une libération des négociations et que le Hamas publierait trois otages jeudi, dont Arbel Yehud et, comme prévu par la première phase de l’accord de trêve entre Israël et le Hamas, trois autres samedi.
«Dans le cadre de ces dispositions», Israël «autorisera (lundi) le passage des Gazans vers le nord de la bande de Gaza, a ajouté le bureau du Premier ministre. Le Hamas pour sa part a accusé Israël dimanche de «violer» l’accord en empêchant le retour des résidents de Northern Gaza.
“Nous ne quitterons pas Gaza”
Le Hamas, comme le président palestinien Mahmoud Abbas, a également critiqué dimanche la proposition de Donald Trump de déplacer les habitants de Gaza en Égypte et en Jordanie afin, selon lui, de «nettoyer» le territoire. Le président américain a comparé samedi le territoire palestinien dévasté à un «site de démolition».
La grande majorité des 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza ont été déplacés par la guerre dans le territoire assiégé. Pour les Palestiniens, toute tentative de quitter son territoire évoque des souvenirs de la «nakba» ou de la «catastrophe» en arabe, le nom donné au déplacement de masse qui a suivi la création d’Israël en 1948. «Nous déclarons à Trump et à l’ensemble du monde : Nous ne quitterons pas la Palestine ou Gaza, quoi qu’il arrive », a déclaré la personne déplacée de Gaza City, Rashad al-Naji.
-Un nettoyage ethnique qui ne parle pas son nom
Les Palestiniens «échoueront» à la proposition de Donald Trump «comme ils ont frustré tous les projets de déplacement pendant des décennies», a réagi Bassem Naïm, membre du Hamas Political Bureau, a réagi dimanche. Le Jihad islamique, un autre mouvement palestinien armé, a déclaré que les commentaires ont encouragé «les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité» à Gaza. Rival du Hamas qui a évincé l’autorité palestinienne et a pris le pouvoir à Gaza en 2007, Mahmoud Abbas a condamné «tout projet» visant à déplacer Gazans.
La Jordanie, qui accueille environ 2,3 millions de réfugiés palestiniens, comme l’Égypte, a réaffirmé dimanche, tout rejet d’un «déplacement forcé» des Palestiniens. La Ligue arabe a mis en garde contre les «tentatives de déraciner les Palestiniens de leurs terres», qui «ne pouvaient être décrits que comme un nettoyage ethnique». Le ministre israélien d’extrême droite, Bezalel Smotrich, pour sa part, a décrit la proposition de Donald Trump comme une «excellente idée», affirmant que les Palestiniens pourraient «établir une vie nouvelle et belle ailleurs».
«Laissez-les ramener les enfants»
La première phase de l’accord de cessez-le-feu s’est terminée après 15 mois de guerre doit durer six semaines et permettre la libération d’un total de 33 otages détenus à Gaza contre quelque 1 900 Palestiniens. Dans le deuxième échange qui s’est produit lors de cette trêve, qui est entrée dans sa deuxième semaine, quatre soldats israéliens ont été libérés samedi par le mouvement islamiste en échange d’environ 200 Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes.