Le projet de création d’un parc photovoltaïque de 33 ha sur les terres agricoles soulève l’opposition des habitants et de la mairie de Ladevèze-Ville, une petite ville de Gers. Le propriétaire dénonce un faux procès.
Un village, un projet d’agrivoltaisme, une controverse. La règle des trois est respectée à Ladevèze-Ville, où un agriculteur veut louer 33 ha pour un géant d’électricité verte, au grand dam de la municipalité et à une association.
Trois ans que le projet a été sur la table par Patrice Bonnet, un agriculteur de 62 ans. «70 cm de paperasse», soupire notre homme, qui a proposé une concession sur 33,6 ha de ses terres à REDEN, une entreprise spécialisée dans les parcs solaires. Il a été rejoint par un éleveur. Consciemment conscient de l’opposition d’une partie du village de 214 habitants, l’agriculteur ne dérange pas: le projet n’a pas l’échelle que nous voulons lui donner.
Haute rentabilité
«Les opposants font croire aux gens que le terrain sera couvert de panneaux, ce n’est pas le cas. Nous parlons d’environ 30% de la surface louée. Patrice Bonnet affirme qu’il a consulté tous les voisins, ce qui a entraîné une réduction du nombre de panneaux photovoltaïques. «Nous avons pris en compte ce qu’ils nous ont dit, afin que cela ne dérange pas la vue des résidents. REDEN installera des haies pour cacher les panneaux dans les yeux du plus proche. »»
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Et il le soutient, le projet est agricole autant que de l’énergie. L’hiver verra le pâturage de moutons, les vaches par beau temps. «Rien ne change pour les agriculteurs qui y ont déjà placé leurs animaux, depuis 2015, sauf qu’il sera fermé et propulsé par l’eau, le travail effectué par Reine. Confort pour les éleveurs, qui ne paient rien et qui récupérent près de 10 000 € par an pour l’entretien du site. Sans parler du loyer versé au propriétaire du terrain.
Le parc solaire sera situé sur une colline, sur la pente sud sous la mairie. Lorsque le maire, Sylvie Théye, dénonce une présentation déformée de l’affaire. «La demande de permis de construction, affichée, annonce 33,6 ha. Peut-être que la surface mentionnée par M. Bonnet correspond à la seule surface des panneaux, mais la différence entre les panneaux est réduite. »»
-Cependant, placé là-bas, le parc sera visible de tous les côtés, avec ou sans haie, estime le maire. «C’est au centre du village, au milieu du panorama. Le Conseil municipal est opposé à ce projet, mais Sylvie Theye reconnaît son impuissance face au verdict de la préfecture.
Marée
Patrice Bonnet est surpris de voir une telle levée de boucliers: à ses yeux, le travail agricole ne change pas. «C’est surtout une question de jalousie, analyse Patrice Bonnet. C’est la négociation financière que je bénéficierai de qui les ennuie, plus que les conséquences du paysage. Il n’y a même pas 5 maisons qui ont vu directement sur le site, et il y aura des haies. »»
Les moutons, Sylvie, ils prétendent ne les avoir vus que 3 semaines en mai. Il permet au DDT et à la Chambre de l’agriculture juger la validité du projet agricole, mais déplore que la terre ne puisse pas être vendue aux jeunes agriculteurs. «Pour moi, c’est presque la mort du village. Je ne suis pas contre le photovoltaïque, mais ailleurs. Cela deviendra une véritable marée noire! »»
«Nous avions des projets touristiques»
«Nous avons la chance d’avoir un village qui se déplace, ce qui est agréable…» Le maire, Sylvie Théye, ne cache pas son opposition totale au projet photovoltaïque de 33,6 ha. «Je ne me bat pas pour les résidents individuels, mais pour le village. Pour arriver dans le village, vous devrez passer ce parc. Les visiteurs ne verront que cela. Nous avions des projets touristiques. »»
La municipalité a travaillé pour améliorer le patrimoine local, un point important du programme de la liste élus en 2020. “Bien sûr, il ne reste pas beaucoup de château fortifié, mais il y a quelque chose à voir avec l’église de la Madeleine, dont Vineyard de Saint-Mont a pris le nom de l’un de ses meilleurs millésimes. »»
Ladevèze-Ville a offert tous les toits, ceux des maisons individuelles comme dans les bâtiments municipaux, pour accueillir des panneaux photovoltaïques. “Et sans oublier les parkings”, ajoute Sylvie Théye, “mais nous n’avons pas le post nécessaire pour le photovoltaïque!” »»