Considérant qu’un climat de guerre commerciale avec les États-Unis s’est installé, la candidate à la chefferie du Parti libéral du Canada (PLC) Chrystia Freeland suggère que le Canada impose des représailles à son voisin du sud.
«Nous n’avons pas le choix. Ils nous menacent, et si nous continuons à ne rien faire, ils continueront à nous menacer », a-t-il déclaré en parcourant l’ensemble des Tout le monde en parle.
Mmoi Freeland propose de créer aux États-Unis « la même incertitude » et la « même peur » que Donald Trump a instaurées au Canada. Concrètement, il propose de publier au plus vite une liste de potentielles représailles qui pourraient être imposées aux Américains, en cas d’augmentation drastique des tarifs douaniers.
Pour M. Trump, ce que nous pensons n’est pas important, mais ce que pensent les producteurs agricoles du Wisconsin, c’est important. S’ils sont menacés par nos représailles, ils appelleront la Maison Blanche.
Chrystia Freeland, à Tout le monde en parle
Lorsque Chrystia Freeland a démissionné de son poste de ministre, Donald Trump a payé sa tête, la nuançant en dénonçant « son comportement totalement toxique et pas du tout propice à la conclusion d’accords ». Malgré cette invective, Mmoi Freeland considère être le meilleur candidat pour négocier avec lui, compte tenu de son rôle prépondérant dans la négociation de l’accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM).
-“Pour M. Trump, le plus important, ce n’est pas les relations personnelles, c’est de gagner”, a-t-elle décortiqué. Et la réalité est qu’avec le Canada, les États-Unis gagnent aujourd’hui. Nous sommes des voisins parfaits. Nous avons une relation économique gagnant-gagnant ».
Lors de son entretien, Mmoi Freeland a qualifié M. Trump de « menace sérieuse » à plusieurs reprises. Elle a répété que son principal rival dans la course au PLC, Mark Carney, était un « excellent fonctionnaire », mais qu’elle, en revanche, était une « femme politique, une femme forte ». D’ailleurs, l’ancien ministre des Finances a également tiré à boulets rouges sur le chef conservateur Pierre Polièvre.
«Je sais comment gagner contre Trump. Je l’ai déjà fait une fois. Les Canadiens savent que Pierre Polièvre ne peut pas y parvenir. Il ne veut pas affronter M. Trump, il veut être son ami. »»
Chrystia Freeland a assuré que même si elle perdait la course à la chefferie du PLC, elle poursuivrait sa carrière politique. Le nom de celui qui succédera à Justin Trudeau à la tête du parti sera connu le 9 mars.