L’accord de cessez-le-feu au Liban a été prolongé jusqu’au 18 février, les États-Unis ont déclaré que, après que des centaines de résidents du sud du Liban ont tenté de retourner dans leurs villages dimanche, certains encore occupés par les forces israéliennes qui ont tiré dans leur direction et ont laissé 22 morts selon pour les autorités libanaises.
Les correspondants de l’AFP ont vu des convois de dizaines de voitures, où les drapeaux jaunes du Hezbollah ont volé, convergeant vers des villages dévastés par la guerre entre l’armée israélienne et le mouvement pro-iranien.
L’armée israélienne a tiré dans plusieurs villes frontalières sur “Les citoyens qui essayaient de retourner dans leurs villages”quittant 22 morts, dont un soldat libanais et six femmes, et 124 blessés, selon le ministère libanais de la santé.
Israël a affirmé que ses soldats avaient lancé “Des prises de vue d’avertissement pour éliminer les menaces dans plusieurs domaines où les suspects ont été identifiés pour approcher les troupes”ajouter à “Les suspects appréhendés”.
Les soldats de la paix, qui considéraient que les conditions du retour des habitants n’étaient pas “Pas encore réunis”a déclaré qu’il était «Impératif pour éviter une nouvelle détérioration de la situation» et a appelé l’armée israélienne à «Évitez de tirer sur des civils en territoire libanais».
En vertu de l’accord qui a mis fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah pro-iranien le 27 novembre, l’armée israélienne était censée avoir terminé son retrait du sud du Liban dimanche où seuls l’armée libanaise et les soldats de la paix des Nations Unies peuvent être déployés. Mais Israël a annoncé vendredi que l’opération se poursuivrait au-delà de cette date, affirmant que l’accord n’avait pas été pleinement mis en œuvre par le Liban.
La Maison Blanche a finalement annoncé dimanche l’extension de «L’accord entre Liban et Israël, supervisé par les États-Unis, (…) jusqu’au 18 février 2025»dans un bref communiqué de presse.
«Le gouvernement libanais réaffirme son engagement (..) à poursuivre la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu jusqu’au 18 février 2025»a confirmé le Premier ministre libanais Najib Mikati dans une déclaration tôt lundi, après avoir consulté le président Joseph Aoun et le chef du Parlement Nabih Berri «Concernant (..) les résultats des contacts effectués avec le parti américain chargé de superviser l’accord».
“Nous reviendrons”
Dans une première réaction officielle, le Hezbollah, qui a émergé affaibli de la guerre, a accueilli “Une journée glorieuse” et un «Une scène de fierté écrite par le grand peuple de la résistance (à Israël, note de l’éditeur) qui prouve une fois de plus son attachement profond à ses terres».
Le mouvement a appelé les garants des pays de l’accord de «Assumer leurs responsabilités face aux violations et aux crimes de l’ennemi israélien et à le forcer à se retirer entièrement».
Les sauveteurs transportent un blessé ciblé par un incendie israélien à Chaqra, dans le sud du Liban, où des personnes déplacées souhaitant rentrer chez elles ont tenté de défier l’armée israélienne, qui a effectué une fusillade mortelle, le 26 janvier 2025 / Mahmoud Zayyat / AFP
Un mécanisme de surveillance réunissant la France, les États-Unis, le Liban, Israël et les casques bleus a été créé pour surveiller l’application de l’accord.
Un correspondant de l’AFP a vu des centaines de résidents dans la ville de Bint Jbeil se rassembler dans la rue principale pour prier collectivement, avant de se diriger vers le cortège vers les villages voisins.
Selon lui, des dizaines de résidents de la ville frontalière de Maïss al-Jabal se sont dirigés à pied vers le village dévasté, où l’armée israélienne est toujours déployée.
-Ils ont levé des portraits de l’ancien chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, tué par Israël fin septembre, et des photos de leurs proches qui ont péri pendant la guerre.
«Nous retournerons dans nos villages et l’ennemi israélien partira, même si cela provoquera des martyrs»Ali Harb, un jeune homme de 27 ans qui tentait de retourner dans le village dévasté de Kfarkila, a déclaré à l’AFP.
Parallèlement au retrait israélien, l’accord appelle le Hezbollah à retirer ses forces et à démanteler toute infrastructure militaire restante dans le sud.
Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a appelé “Pour attendre” avant de revenir.
«Soutenir les résidents»
Le président libanais Joseph Aoun a appelé les résidents à montrer “Sang-froid” et à «Ayez confiance en l’armée libanaise», «Préoccupé de garantir votre retour en toute sécurité chez vos maisons et vos villages».
Les résidents de Kfar Kila portant un drapeau représentant le défunt chef du Hezbollah, tué par Israël, se réunissent à Borj El Mlouk, dans le sud du Liban, sur une route bloquée par l’armée israélienne, le 26 janvier 2025 / Rabih Daher / AFP
L’armée, qui se redéploie alors que Israël se retire, a annoncé dimanche soir qu’il «A continué à soutenir les résidents».
Elle a ajouté «Tenez-vous à leurs côtés pour les protéger contre les attaques israéliennes»accusant l’armée israélienne de «Refuser de respecter le cessez-le-feu et de se retirer» du territoire libanais.
Le président français Emmanuel Macron a demandé au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d’un entretien téléphonique à «Retirer ses forces encore présentes au Liban»Selon l’Elysée.
Il s’agit du développement le plus grave depuis l’élection de Joseph Aoun, soutenu par la communauté internationale, le 9 janvier.
Prétendant agir à l’appui du Hamas, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël le lendemain de l’attaque du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza. Ce front a dégénéré en guerre ouverte en septembre dernier.
str-kam-at-jos / jnd / lpa