Robert, nous terminons la première semaine du tournoi. Êtes-vous essoufflé ?
C’est une grosse édition, c’est vrai. On court davantage avec des matchs à Waterloo, Granby et Bromont, c’est clair. Mais nous avons des bénévoles fiables et impliqués, et ça se passe bien. Je suis peut-être un peu essoufflé, mais comme je l’ai dit en début de semaine, ça vaut le coup. Peut-être que nous sommes allés trop loin avec trois glaces, mais il nous en faut deux, c’est sûr.
Les gens de l’Eau sont fiers de leur tournoi, comme nous l’avons souvent dit. Et nous l’avons ressenti particulièrement lors des cérémonies d’ouverture.
Les gens étaient impressionnés, ça faisait plaisir de voir cette fierté dans l’arène. Mais si vous avez aimé ce que vous avez vu, sachez que ce n’est pas le quart de ce que nous aurons pour vous l’année prochaine pour le 50ème !
Mais qu’est-ce que tu nous prépares ?
Nous voulons faire quelque chose de grand, à l’image d’un 50e anniversaire. Ce printemps, nous créerons un comité « événements ». Car la prochaine édition ne sera pas que des matchs de hockey. Et nous voulons faire revenir les grands joueurs qui sont venus ici. Comme Jean-Jacques Daigneault, Marc Bergervin et pourquoi pas Mario Lemieux, de la grande époque des Hurricanes de Ville-Émard. Ramener le grand Mario à la maison serait extraordinaire !
“L’idée d’inviter des équipes d’Europe me plaît beaucoup aussi.”
— Robert Auclair
Votre poste de président du tournoi, ainsi que celui de conseiller municipal, vous donne beaucoup de visibilité dans votre ville. A 54 ans, envisagez-vous de vous présenter à la mairie ?
Non. Certainement pas en prévision des prochaines élections, en tout cas. J’aimerais continuer comme conseiller, c’est sûr. Mais avec le tournoi, mon travail et la famille, le court est déjà plein pour penser à la mairie. LE timing n’est pas bon.
Vous aimez Waterloo, vous croyez en Waterloo. Sur le plan strictement sportif, que manque-t-il à votre ville ?
Nous nous entendons bien. De manière générale, il y a désormais beaucoup plus de points positifs que de points négatifs quand on parle de Waterloo. En sport, j’aimerais qu’on ajoute deux terrains au Club de tennis François-Godbout afin de pouvoir accueillir un événement comme les Championnats canadiens juniors. J’aimerais aussi que notre terrain de football soit en gazon artificiel. Je rêve aussi d’un centre aquatique mais c’est un projet qu’il faudra considérer en partenariat avec Bromont et Shefford.
“Il y a encore des choses à faire, mais on avance, on avance tout le temps.”
— Robert Auclair
Vous êtes président du tournoi de hockey, mais vous êtes avant tout un gars de baseball, vous qui avez eu du succès à l’époque avec les Yankees de Granby. Le baseball vous manque-t-il ?
Un peu, oui, parce que c’est un sport tellement beau. Mathieux Rochefort m’a demandé à quelques reprises de travailler avec lui avec les Guerriers junior de Granby au cours des dernières années, mais je n’ai pas eu le temps. Mais j’ai aidé à créer notre magnifique terrain de baseball à Waterloo et je participe à notre tournoi de ballons donnés. Cela me permet de rester en contact avec le ballon.
Pourtant, quand on parle de sport à Waterloo, on pense immédiatement au tournoi pee-wee. Alors que de nombreux tournois sont en perte de vitesse, le vôtre est en plein essor.
Waterloo et son tournoi pee-wee vont de pair. Bien que nous soyons une petite ville, nous avons le deuxième plus grand tournoi pe-wee au Québec après celui de Québec. Ce n’est pas rien, Michel. Le hockey est une grande tradition ici. D’ailleurs, c’est cette année le 90e anniversaire du nom des Maroons à Waterloo et nous souhaitons le souligner.
Des gens comme feu Roger Bélanger et Yvon Lemire ont contribué à bâtir cette tradition. Ces personnes ont-elles eu une grande influence sur vous ?
Ce sont des pionniers, des bâtisseurs de notre ville. Quand je pense à eux, je deviens ému. Waterloo est à un stade où nous regardons vers l’avenir, mais nous ne devons jamais oublier ceux qui nous ont permis d’en arriver là. Quand ils regardent d’en haut ce que nous faisons avec leur tournoi, je veux qu’ils sourient, qu’ils soient fiers, qu’ils soient heureux. Nous leur devons cela.