deux anciens professionnels roumains condamnés pour meurtre sauvage, plus de 20 ans après

deux anciens professionnels roumains condamnés pour meurtre sauvage, plus de 20 ans après
deux anciens professionnels roumains condamnés pour meurtre sauvage, plus de 20 ans après

Un jugement, plus de 20 ans après les faits. La cour d’assises de Meurthe-et-Moselle a condamné vendredi deux Roumains à 25 ans et 10 ans de réclusion pour l’enlèvement et la mort en 2003 d’un homme de 29 ans retrouvé dans un fossé, l’abdomen mutilé avec 23 blessures.

La victime, Philippe Charuel, vendeur père d’une jeune fille, avait été embarqué dans une BMW noire par deux hommes près de la gare de Nancy, dans la nuit du 19 au 20 février 2003. Son corps avait été découvert le lendemain, le long d’un chemin départemental. route. L’enquête avait montré que deux jeunes prostituées avaient déclaré avoir été importuné par Philippe Charuel.

Les deux accusés, Vasile Ostas et Cristian Rad, un homme et son neveu, âgés de 52 et 40 ans, avaient déjà été condamnés par contumace en 2011 à 30 et 26 ans de prison. Ils avaient finalement été arrêtés en 2023, après une longue cavale en Espagne, où ils avaient refait leur vie, après un passé de proxénètes en .

A l’annonce du verdict, la fille de Vasile Ostas a fondu en larmes avant de s’effondrer au sol, empêchée par la police de s’approcher du box des accusés. Le père, lui, a proféré des insultes en roumain, sa langue maternelle. « Allez vous montrer », a-t-il lancé, loin des regrets et des excuses exprimés avant que le jury ne se retire pour délibérer.

“Tout feu, toute flamme”

Les peines prononcées sont plus clémentes que celles souhaitées par le ministère public. « Cela ne peut pas être considéré comme inférieur à 30 ans. Il doit être condamné à la réclusion à perpétuité », a déclaré l’avocat général, Stéphane Javet, à l’encontre du principal accusé.

Cette demande de peine à perpétuité avait provoqué l’ire de son avocate, Éléonore Dupleix. “Pourquoi le demander aujourd’hui?” » s’est-elle interrogée devant le tribunal lors de sa plaidoirie, rappelant que son client était, cette fois, présent au procès, et avait reconnu les faits.

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Tout en soulignant la sévérité de la décision, contre laquelle elle garde la possibilité de faire appel, la pénaliste s’est félicitée qu’elle soit en dessous des réquisitions et de celle prononcée en 2011. « Ce procès lui a permis de s’exprimer sur les faits qui lui étaient reprochés et de l’avoir aidé. justice pour faire la lumière sur ce qui s’est passé », a-t-elle conclu.

Sa sœur, Samira Boudiba, avocate du deuxième accusé, a jugé « satisfaisante » la peine prononcée contre son client, qui représente moins de la moitié de celle requise par le ministère public ou celle arrêtée en 2011.

Lors de sa plaidoirie, Me Samira Boudiba avait exhorté les jurés à une introspection. « A 18 ans », âge de Cristian Rad au moment des faits peu après son arrivée en France, « on se met en danger, on n’a pas conscience du danger, plongez-vous dans vos 18 ans ! », avait-elle commencé. «C’était quelqu’un qui n’avait jamais quitté son village en Roumanie, qui était tout feu de flamme et qui suivait un oncle de sa famille. »»

Le quadragénaire a lui aussi reconnu les faits, mais contesté, durant les cinq jours du procès, l’usage d’un sabre contre la victime, évoquant plutôt une « pipe », soit la volonté de la tuer. Des explications qui n’ont pas convaincu la partie civile. “Vingt-trois blessures au niveau de l’abdomen, ciblées sur 15 cm autour du foie (…) ça démontre l’acharnement, la barbarie” dont Philippe Charuel a été victime, a estimé Me Sophie Godfrin-Ruiz. « S’il y avait eu de l’empathie, les coups auraient cessé. »»

 
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