Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a immédiatement confirmé avoir reçu, via les médiateurs, une « liste d’otages » qui pourraient être libérés sans plus de précisions.
Israël a annoncé simultanément qu’il ne se retirerait pas du sud Liban dimanche, comme le stipule l’accord de cessez-le-feu signé avec Beyrouth fin novembre pour mettre fin à deux mois de guerre ouverte avec le Hezbollah.
Les quatre otages, détenus à Gaza depuis le 7 octobre 2023, doivent être échangés contre un nombre indéterminé de prisonniers palestiniens détenus en Israël.
“Les Brigades al-Qassam et d’autres groupes (…) libéreront samedi les quatre prisonniers” et les remettront au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a indiqué une source proche du Hamas sous couvert d’anonymat. , sans précision temporelle.
La première phase de la trêve actuelle, qui doit durer six semaines et a débuté dimanche, devrait permettre la libération de 33 otages contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens.
– Des familles dans le doute –
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L’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 a fait 1.210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 91 se trouvent toujours à Gaza, dont 34 mortes selon l’armée.
D’autres ont été annoncés morts par le Hamas mais sans confirmation israélienne, plongeant les familles dans un terrible doute.
En représailles au 7 octobre, Israël a lancé une offensive dévastatrice dans la bande de Gaza assiégée, qui a fait au moins 47 283 morts, pour la plupart des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas. L’opération a provoqué un désastre humanitaire.
La trêve est globalement respectée depuis dimanche, hormis quelques incidents. Selon l’accord, après la libération des quatre nouveaux otages, les personnes déplacées « au sud de la bande de Gaza commenceront à retourner vers le nord », a déclaré le responsable du Hamas. “Un comité égypto-qatar supervisera la mise en œuvre de l’accord sur le terrain.”
“L’accord devrait tenir, mais s’il ne le fait pas, il y aura beaucoup de problèmes”, a prévenu jeudi le président américain Donald Trump aux journalistes.
– Le retrait israélien retardé au Liban –
A la frontière libanaise, l’autre cessez-le-feu impliquant Israël, cette fois avec le Hezbollah, était toujours en vigueur vendredi.
Mais M. Netanyahu a fait savoir que le retrait de ses troupes du sud Liban « se poursuivrait » au-delà des 60 jours prévus dans l’accord, soit ce dimanche. Comme les arrangements prévus « n’ont pas été entièrement mis en œuvre par le Liban, le processus de retrait progressif se poursuivra en accord avec les États-Unis », a indiqué son bureau.
L’une des clauses stipulait que « l’armée libanaise se déploie au sud du Liban » et impose « le retrait du Hezbollah au-delà du Litani (fleuve) », a-t-il ajouté dans un communiqué.
Estimant que tel n’est pas le cas, Israël « atteindra les objectifs de la guerre » pour permettre à ses habitants déplacés de la zone frontalière de rentrer « en sécurité ».
Le président libanais Joseph Aoun a exigé samedi que ce retrait israélien se fasse « dans les délais fixés ». Il a également dénoncé « la poursuite des violations israéliennes », déplorant « le dynamitage des maisons et la destruction des villages frontaliers ».
Les autorités libanaises n’ont pas réagi dans un premier temps à l’annonce d’Israël. Dans un communiqué, le Hezbollah a pour sa part déclaré jeudi que le non-respect du délai de dimanche constituerait « une violation flagrante de l’accord et une nouvelle atteinte à la souveraineté libanaise ».
– « Méthodes de guerre » en Cisjordanie –
Dans le même temps, les soldats israéliens poursuivaient vendredi une opération baptisée « Mur de fer » à Jénine, l’un des bastions de la résistance palestinienne, en Cisjordanie occupée, pour la quatrième journée consécutive.
Des centaines de Palestiniens ont quitté jeudi le vaste camp de réfugiés de cette ville du nord du territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.
L’ONU a de son côté dénoncé le recours à des « méthodes de guerre » et « l’usage illégal de la force meurtrière » par Israël.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a confirmé le bilan palestinien de 12 morts et une quarantaine de blessés, ajoutant que « la plupart d’entre eux « n’étaient apparemment pas armés ».
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