DOrothee est resté comme il a toujours été, une femme réservée et humble. Il est difficile d’imaginer le rôle qu’elle a joué pendant plusieurs générations d’enfants avec ses spectacles, ses chansons. Nous nous souvenons avec ce programme «Merci Dorothee! Ce qui lui consacre TF1 ce vendredi 24 janvier à 21h10 pour «Sud Ouest», l’animateur et chanteur culte sont revenus à sa carrière.
Votre carrière télévisée a commencé dans les années 1970 sur ORTF dans les années 1970. Pourquoi avez-vous toujours été intéressé par les enfants, les jeunes?
Au début, c’était la chance qui m’a amené à ces émissions. Jacqueline Joubert et Christophe Izard avaient pensé à moi pour ce premier programme de télévision française destiné aux jeunes. J’ai commencé à ORTF avec «Youth Wednesdays» en 1973 et «Mercredi Visitors» en 1975.
Et c’est dans vos émissions que les sitcoms et les mangas animés sont apparus pour la première fois («anime» en japonais)…
Jean-Luc Azoulay avait décidé de créer ces aventures entre les jeunes. Une bonne idée, ma foi, puisque tout le monde l’a repris après. Et l’anime était dans «RÉCRÉ A2», avec «Golorak» et «Candy».
Le grand public ignore que vous avez tiré très tôt pour le cinéma et avec des réalisateurs et des acteurs prestigieux. Pourquoi ne pas avoir continué?
En effet, j’ai transformé «L’Amour en Fléner» de François Truffaut, avec Jean-Pierre Léaud, puis «Pile ou Face» de Robert Enrico, avec Michel Serrault et Philippe Noirret. Nous avons également filmé ce dernier entièrement à Bordeaux. Je me souviens que c’était glacial. Il y avait aussi «le visage de l’autre» de Pierre Tchernia. Si je n’ai pas continué, c’est pour des questions de circonstances: Michel Audiard avait une idée pour moi, mais il est mort avant d’avoir terminé le scénario, et François Truffaut avait de nouveau pensé à moi pour un film avec Jeanne Moreau mais lui aussi est mort avant.
Et la musique, les chansons sont venues très rapidement. Qu’est-ce qui vous a poussé à chanter?
C’est aussi la chance. Partons d’une idée, d’un défi. Nous avons commencé par faire une sorte de comédie musicale, «Au pays des chansons». Et nous sommes entrés dans le jeu.
Spectacles cultes, dizaines d’albums, centaines de concerts. Les jeunes ne savent-ils pas ce que vous représentez pour des millions de français?
Certains le savent parce que leurs parents ou grands-parents les font écouter les chansons. Les enseignants leur apprennent à leurs élèves. C’est sympa.
Que gardez-vous de ces contacts avec le public lors de vos concerts?
Toujours une grande émotion. Nous n’avons jamais cessé de contacter entre nous. Je reçois une quantité folle de lettres chaque jour, dont certaines me déplacent beaucoup.
Aujourd’hui, il y a une vague de nostalgie à la télévision, avec le retour des émissions ou des jeux cultes comme «Le Bigdil», «The Wheel of Fortune» ou «Le bon prix». Comment l’expliquez-vous?
C’est un peu comme la mode, nous retournons très souvent aux vêtements créés il y a longtemps, comme le retour dans les années 1970. Nous avons vu Anime plus récemment comme “Nicky Larson” revenant au cinéma, “Cat’s Eyes” en série. Je pense que c’est une très bonne chose.
À la fin des années 1990, vous avez ennuyé beaucoup de gens, qui sont sûrement jaloux de votre longévité et vous avez même traité avec ringard. Comment avez-vous réagi à cela?
Vous savez, quand ce que vous faites fonctionne bien, cela ne fait pas appel à tout le monde, c’est normal. Peu importe, ils ont dû changer d’avis depuis.
Regardez-vous la télévision aujourd’hui?
Oui bien sûr. J’ai l’air un peu de tout, en particulier la série, les documentaires historiques. J’adore aussi les programmes aux nouvelles, même si je trouve ça bizarre – je ne suis pas le seul, ça me rassure (rires)! Récemment, j’ai vraiment aimé «le monde magique de Jérôme Commêtre». C’est fort, très fort. Il a une distribution incroyable.
Il n’y a plus d’émissions comme les vôtres…
Les émissions des enfants se sont terminées avec nous. Il n’y a plus de contacts humains que nous avions auparavant. Nous nous unifions, comme une petite famille pour tout le monde. Ce sont de petits détails mais qui sont importants.
Pourquoi avez-vous accepté cette soirée hommage? Ce programme ne vous donne-t-il pas des idées pour retourner à la télévision?
Lorsque TF1 et Jean-Luc Azoulay m’ont présenté ce projet, je ne pouvais pas refuser. Il y avait tellement de surprises. En ce qui concerne un retour à la télévision, la porte est ouverte. Je ne suis fermé à aucun projet.