CeuxAlternative aux batteries –
“Sur l’hydrogène, Bern ne prend pas le relais”
Le secteur se réunit en morges tandis que «l’ère de l’hydrogène» est battue en violation. Par Trump. Et dans le plan de confédération.
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Bâton
- Le soutien financier et politique à un gaz censé jouer un rôle clé dans la transition énergétique s’étend dans plusieurs pays.
- Les experts Lombard Odier ne le voient plus jouer «seulement un rôle satellite dans la transition».
- Présenté il y a un mois, le plan fédéral suisse reste peu ambitieux et sans financement planifié, dénonce le secteur, qui se réunit ce jeudi.
Bien sûr, les projets ambitieux liés à l’hydrogène continuent d’être déployés – encore mardi, l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie engagé Sur un gazoduc pour lui permettre d’être levé depuis le Sahara Soleil. Mais, d’un pays à l’autre, comment ne pas voir le visage du soutien – politique, financier – pour ce gaz appelé à jouer un rôle central dans la transition énergétique, il y a deux ans?
Aux États-Unis, bien sûr. Essayer d’effacer toutes les traces de «Nouvel accord vert », président Trump interrompuCe mardi par décret, les paiements en argent public pour construire un réseau de «hubs» régionaux distribuant l’hydrogène «vert». En Suisse, le stratégie d’hydrogènePrésenté à la fin de 2024 par la Confédération, a été principalement distingué par le manque de moyens déployés.
Même les experts de la Lombard Odier Bank, très engagée dans les investissements liés à la transition énergétique, ont admis mardi dans le sillage du retrait américain de l’accord sur le climat de Paris – cet hydrogène, «donné de [son] coût élevé et [son] Le manque de compétitivité ne devrait pas être considéré comme jouant plus qu’un rôle par satellite dans la transition. “
L’avènement de l’âge de l’hydrogène est-il déjà passé? Jeudi, pendant Réunions d’hydrogène 2025 À Morges, Benoît Revaz, directeur du Federal Energy Office, devait exposer la stratégie de la Confédération aux responsables du secteur – à commencer par les directions d’Alpiq, Romande Energie ou Gazat.
L’occasion de faire le point, en marge de l’événement, avec Jean-François Weber, fondateur de Greengt-Morges Company spécialisée dans la conception de batteries d’hydrogène. Ainsi qu’avec Jean-Luc Favre, président de la Nomads Foundation, à l’origine du réseau H2.
De nouveau il y a deux ans, l’hydrogène a été présenté comme un pilier de la transition énergétique. L’ambition a remis en question le manque de soutien politique et financier?
J.-F. Weber (Greengt): Il est plus important que jamais de rassurer ces décideurs. En leur rappelant les étapes déjà prises. Face à l’étendue des investissements requis, nous ne pouvons pas simplement regretter que tout ne soit pas déjà en place. Nous parlons ici d’une quinzaine d’années d’effort, nécessaire pour mettre en place un réseau d’approvisionnement modélisé sur celui des stations de service traditionnelles d’abord pour les véhicules de produits lourds, puis les voitures. Sans parler des batteries de carburant qui seront utilisées pour le logement individuel, les entreprises de travaux publics ou les aéroports – comme tant de générateurs propres. Il faut du temps, il suffit de voir comment le maillage des stations de charge pour les véhicules de batterie est toujours signalé… tandis que le réseau électrique sous-jacent est en place depuis des décennies.
Eh bien, mais les financiers parlent de coûts trop élevés, de manque de compétitivité…
-J.-FW: Sauf que ces obstacles ne proviennent pas de la technologie. Pour sortir du diesel, il n’y a que deux solutions. La batterie – toujours trop lourde pour déplacer un véhicule lourd de 40 tonnes. Ou la pile à combustible. En Europe, les fabricants de ces batteries sont en mesure de fournir des dizaines de milliers, qu’ils ne peuvent pas vendre, faute de disponibilité de l’hydrogène. Au cours des prochaines décennies, si nous décidons de tourner la page sur le pétrole et d’arrêter l’électricité nucléaire, que restera pour le transport? L’hydrogène, le chemin dans lequel la Corée, le Japon, est engagée – je ne parle même pas de la Chine, ce qui fabrique déjà une technologie post-batterie. Tant de pays confrontés à une dépendance pétrolière similaire à la nôtre.
Le camion hydrogène est mis en évidence en Suisse depuis des années. Est-il condamné à jouer seulement un rôle de fenêtre?
J.-FW: La Suisse reste le pays qui a le plus grand nombre de ces camions par habitant. Les personnes fournies par Hyundai fonctionnent sans abandonner depuis sept ans. Et le seul problème de ses opérateurs reste à faire le plein – deux stations sont disponibles en Suisse francophone et dix-sept à l’étranger. Cela reste le principal obstacle, tandis que des pays comme la France et l’Allemagne déploient des couloirs de stations d’autoroute. En conséquence, nous restons loin des mille véhicules de produits lourds mentionnés par Hyundai lors de son lancement européen – ici, en Suisse.
Le plan directeur de l’hydrogène, présenté par la Confédération à la mi-décembre, a l’effet d’une douche froide pour le secteur…
Jean-Luc Favre (Nomads): La bonne nouvelle est qu’il y en a enfin un. Le mauvais est que, en fait, aucun financement n’est prévu. Nous comptons sur une connexion avec le réseau européen en 2035, espérant que d’autres auront fait le travail. Au niveau fédéral, les autorités ne prennent pas le relais, comme dans les cantons de Genève et de Vaud. Après le développement d’un démonstrateur par Greengt et Migros – le Camion Goh! 40 tonnes -, un fonds d’investissement public de Genève sur l’hydrogène de 10 millions a été lancé. Tout est question de niveau d’ambition…
De précision, ce niveau d’ambition n’était-il pas révisé à la baisse à Berne?
J.-LF: Le niveau d’ambition qui se reflète dans le plan fédéral reste faible et préoccupants, jusqu’en 2035, le développement d’écosystèmes locaux, y compris la production de petites quantités d’hydrogène pour les transports et l’industrie lourds – un court-circuit testé à Genève et dans le canton de Vaud. Ce qui manque, c’est un solide partenariat public privé avec une confédération qui soutient le financement de la production, de la distribution et des utilisations. Afin d’aller au-delà de ce qui peut être fait dans les cantons. Sinon, cela signifiera augmenter notre dépendance à l’égard des acteurs européens, même chinois, verrouillant le marché et la technologie.
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Pierre-Alexandre Sallier est journaliste à la section économique depuis 2014. Auparavant, il travaillait pour Tempsainsi que pour la vie quotidienne La plate-formeà Paris.Plus d’informations
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