Serge Atlaoui, 61 ans, doit être transféré en France le 4 février.
Le Français a été condamné à mort en Indonésie en 2007 pour trafic de drogue.
Il était détenu depuis sa condamnation et avait échappé à son exécution en 2015.
C’est une victoire pour ses proches, après des années de lutte. Ce vendredi 24 janvier, la France et l’Indonésie doivent signer un accord relatif au transfert à Paris de Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie en 2007 pour trafic de drogue, selon des sources concordantes.
Le Français de 61 ans, dont l’état de santé s’est dégradé, doit être transféré en France le 4 février, a indiqué à l’AFP Yusril Ihza Mahendra, ministre indonésien chargé des Affaires juridiques et des Droits de l’Homme.
Gérald Darmanin doit signer l’accord
“L’accord doit être signé vendredi en début d’après-midi à Jakarta par M. Yusril et Gérald Darmanin, ministre français de la Justice, à distance depuis Paris, par visioconférence”, a déclaré à l’AFP une source proche des négociations.
Une fois l’accord signé, « Il faudra encore quelques jours pour régler les derniers détails », » a ajouté cette source proche des négociations. Le sort de M. Atlaoui une fois arrivé sur le sol français pourrait être clarifié vendredi.
-Le 19 décembre, la France a adressé à l’Indonésie une demande officielle de transfert de M. Atlaoui.
Serge Atlaoui devait être exécuté en 2015
Serge Atlaoui a été arrêté en 2005 dans une usine où de la drogue avait été découverte, dans la banlieue de Jakarta, et les autorités l’ont accusé d’être un “chimiste”. L’artisan soudeur messin, père de quatre enfants, a toujours nié être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait installé des machines industrielles que dans ce qu’il croyait être une usine de drogue. ‘acrylique.
L’affaire a fait grand bruit en Indonésie, où les lois antidrogue sont parmi les plus strictes au monde. Initialement condamné à la prison à vie, il a vu la Cour suprême alourdir la peine et le condamner à mort en appel.
Il devait être exécuté aux côtés de huit autres condamnés en 2015, mais a obtenu un sursis après que Paris a intensifié ses pressions, les autorités indonésiennes ayant accepté de laisser un appel en cours suivre son cours.
Malade et transféré à la prison de Salemba, à Jakarta, il était jusqu’à récemment soigné chaque semaine dans un hôpital de la capitale.