les députés votent pour un meilleur contrôle des prix à l’étranger

les députés votent pour un meilleur contrôle des prix à l’étranger
les députés votent pour un meilleur contrôle des prix à l’étranger

L’objectif est rempli. Lors de leur temps d’initiative parlementaire, jeudi 23 janvier, les députés socialistes ont cherché à arracher des mesures « du béton, au quotidien ». Le projet de loi sur les dispositions d’urgence contre le coût de la vie à l’étranger a été adopté par 180 voix sur 181.

Dans ces territoires français, les prix sont souvent 40 % plus élevés qu’en , en raison des marges exorbitantes des acteurs économiques qui font venir les produits de France métropolitaine. En septembre dernier, la Martinique a connu une forte mobilisation sur le sujet.

« Cette colère profonde et légitime est le cri assourdissant de ceux qui refusent le silence, a rappelé l’auteure du projet de loi, la socialiste Béatrice Bellay. « Aujourd’hui, c’est à nous (…) de faire face à cette injustice économique et sociale persistante. Une injustice qui enferme 2,8 millions d’habitants des pays océaniques dans un système où vivre dignement est un combat quotidien »elle s’est défendue.

«Imposer la transparence financière»

Le texte prévoit notamment de renforcer le bouclier qualité-prix, qui permet de limiter les prix sur certains biens depuis 2012. Le texte propose d’élargir la liste des produits concernés, à la téléphonie, à la pharmacie et aux pièces détachées automobiles. Il renforce les prérogatives des observatoires des prix, des marges et des revenus dans les négociations entre les vendeurs et l’État. Alors que certaines entreprises bénéficient de marges exorbitantes en raison de leur situation monopolistique, le projet de loi adopté abaisse à 5 millions d’euros le seuil de contrôle des concentrations d’entreprises.

Surtout, le texte adopté prévoit« imposer la transparence financière, en sanctionnant les entreprises qui refusent de publier leurs comptes et celles qui abusent de leur position dominante »fait valoir le porte-parole du groupe socialiste. Le secret des affaires constitue l’un des principaux obstacles auxquels les observatoires des prix peuvent déterminer les marges.

Du côté du gouvernement, le ministre des Affaires étrangères Manuel Valls s’est montré étonnamment compréhensif sur la question des prix. « Comment donner tort à ceux qui parlent d’une France à deux vitesses ? » il a demandé, notant que « Le partage de la chaîne de valeur à l’étranger n’est pas équitable ».

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Attention, le converti au macronisme n’est pas devenu révolutionnaire ! Le gouvernement a voulu, au nom du sacro-saint « liberté d’entreprendre » empêcher le maintien de l’article interdisant aux grands groupes de distribution de détenir une part de marché supérieure à 25 %. Sans succès : les députés ont tenu bon et ont conservé cet article.

Par ailleurs, si Béatrice Bellay avait rappelé le « se battre (…) juste » en Martinique, reconnaissant pour le “des moyens de lutte (…) parfois discutables”Manuel Valls a prononcé un long discours appelant à « aux élus de ne céder à aucune complaisance face à ces violences. »

Après ce texte, le groupe socialiste devait tenter de faire voter le Crous pour le repas à un euro ; des dispositions obligeant les sociétés de gestion à stocker les pièces détachées des ascenseurs afin de réparer dans les plus brefs délais celles défectueuses ; ou encore des mesures pour lutter contre la financiarisation des crèches.

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