“Nous jouons pour la victoire avec Kana de Beylev”

“Nous jouons pour la victoire avec Kana de Beylev”
“Nous jouons pour la victoire avec Kana de Beylev”

Derrière un brouillard persistant, l’ambiance était studieuse au centre d’entraînement de William Bigeon jeudi matin à Bonchamp-lès-Laval. Mais à deux jours de présenter trois titulaires au niveau du groupe I, la pression ne semblait pas (encore) avoir gagné l’entraîneur mayennais. “Je suis assez calme, il confirme. Ils ont tous bien travaillé. Je n’ai eu aucun problème. Jusqu’à présent, tout se passe bien… » S’il ne sera pas de la fête dimanche en Amérique, William Bigeon aura des prétentions lors des deux premiers sommets du week-end. A commencer par le Bold Eagle Prize où il sera doublement représenté. Sur le devant de la scène depuis l’âge de 2 ans, Kana de Beylev est toujours au top au début de son année de 5 ans, la marque des très bons chevaux. « Elle a remporté les grandes courses du début de sa carrière réservées aux dames, puis a remporté un groupe I (Ndlr, Prix Ready Cash) l’hiver dernier, et il est toujours présent. C’est une championne. » Avec près de 800 000 euros de gains à son actif, la fille deJet Express avait même une place garantie au début du « beau » dimanche (grâce à la majoration de 20 %) mais l’idée a vite été écartée : « On y a un peu réfléchi, mais ça aurait été plus pour le plaisir que pour la compétition. En regardant le décor, ça avait l’air compliqué. Et le côté sportif a donc pris le pas. Ambitieux, l’entraîneur mayennais aborde ce groupe I avec confiance : « Nous lui avons redonné de la fraîcheur suite à sa bonne performance sur le Critérium Continental (5e22 décembre) et je trouve ça vraiment très bien. Elle a un bon œil. Elle est alerte et tonique. Il y a de l’adversité, mais nous jouons pour gagner. Si elle prouve sa valeur, sa place est dans le top trois. Autre atout de l’écurie, Opéra Roiégalement paré de la veste de Joël Séché (premier au classement des propriétaires cet hiver avec 502 600 euros mais suivi de près par l’équipe Vautors) sera au départ du Prix Bold Eagle. Après avoir un peu perdu le fil ces derniers mois, le fils de Argent liquidequi a bénéficié d’un répit à l’automne, a réalisé une rentrée prometteuse dans le Prix de Croix (Gr. II). « On a tout remonté avec luisoutient William Bigeon qui sera également son chauffeur. Nous avons couru sans pression la dernière fois pour son retour, mais j’étais content de sa performance (7e). Samedi, il sera allégé de l’arrière-train, ce sera un petit plus. Nous avons compris qu’il ne fallait rien faire dans la première partie du cours. En revanche, il présente un dernier kilomètre assez costaud et devrait bien s’allonger pour finir. Avec un bon parcours, il peut finir à l’arrivée.

« Un bon vivier »

Une heure plus tard, Citronnier retrouvera le meilleur de sa promotion pour le Prix Ourasi (Gr. I). Quatrième du Critérium des Jeunes, la compagne de Benjamin Rochard vient de renouer avec le succès dans le Prix Château-Chinon (Gr. III), en affichant une belle réduction kilométrique de 1’12”8 sur le parcours classique de 2 700 mètres. « Il n’y avait pas beaucoup d’écart à l’arrivée, mais c’était très bien, précise son entraîneur. Je pense que cette course va l’endurcir. C’est l’entraînement parfait. Il n’a pas besoin de beaucoup de poids. Nous notons que les produits de Face Time Bourbon s’améliorent lorsqu’ils ne sont pas ferrés. Ce sera un plus. C’est une super génération, mais il a le niveau. Entre ces deux groupes I, William Bigeon aura encore un peu de travail à faire. Double tenant du titre du Prix Roquépine (avec Louisiane de Boma en 2024 et Kana de Beylev en 2023), il tente cette année la passe de trois avec Vert brumeux mais est plutôt mesuré : « Ce n’est pas la plus agréable à entraîner. C’était mieux dans son comportement la dernière fois mais elle a fini un peu douloureusement (NDLR, 3e du Prix Gélinotte). Après, ça n’a pas été évident avec son montage (combi pad) sur une piste qui était mauvaise. Depuis, elle a travaillé un peu plus dur car elle a besoin d’un peu d’enthousiasme pour donner tout son potentiel. Amérique magique et Melba du Gers ça paraît en haut, mais il y a de la place derrière. Si on ajoute Étoile lumineuseau départ du Prix de Meadowlands dimanche, tous ses représentants pour le week-end à Vincennes ont été achetés à l’écurie Hunter Valley. «C’est un bon terreau, sourit William Bigeon. Joël (Séché) gère cette partie. Je m’en fiche. Il a rencontré Mathieu Millet sur les courses il y a quelques années. Nous avons commencé avec la génération de «J.». Il y avait Junon (placé au niveau groupe II), Jazzie Belle (également placé dans le groupe II) et J.bombe de campagne (84 050 euros). La collaboration a bien démarré. Sauf Pas du toutqui avait déjà gagné à Vincennes et Vert brumeuxce sont des yearlings à leur arrivée. Nous faisons le travail de A à Z. Ce sont des chevaux avec de belles origines et qui trottent assez. C’est sympa.

Un bon rendez-vous hivernal

10 victoires, plus de 21% de réussite, 39% de podium et 411 780 euros de gains. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. William Bigeon, qui gère un effectif oscillant entre 30 et 40 chevaux, réalise un rendez-vous hivernal 2024/2025 de belle facture avec des éléments moteurs comme Dame Dada (3 fenêtres) et Pouvoir karmique (2 victoires).«Je suis heureux, confirms the Mayenne coach. Les chevaux ont de la valeur, c’est le principal. Mais je ne me concentre pas sur la réunion. J’essaie principalement de passer l’année. S’il y a deux ou trois victoires parisiennes par mois, ça me convient. L’objectif est d’être cohérent.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

-

PREV Nicky Hayen ne veut pas « spéculer sur un match nul » contre la Juventus
NEXT Le meurtrier présumé des trois filles qui ont déclenché des émeutes plaide coupable au Royaume-Uni