Ancien capitaine redevenu simple soldat, Luka Karabatic vit peut-être sa dernière compétition internationale au Mondial, dans un rôle précieux sur et en dehors du terrain pour l’équipe de France de handball, qui s’essayera jeudi (18h00). ) contre les Pays-Bas pour atteindre les quarts de finale.
Un point suffit aux Bleus pour valider leur ticket grâce à un sans-faute jusqu’ici, près de six mois après la désillusion olympique.
L’élimination en quarts de finale face à l’Allemagne a marqué la fin de l’aventure pour trois piliers de la maison française, dont l’icône Nikola Karabatic.
Son frère Luka, de quatre ans son cadet, n’a pas mis la paire de baskets au placard. Mais il décide de descendre d’un niveau, abandonnant le brassard de capitaine après un tournoi raté collectivement et individuellement, devenant le remplaçant, au centre de la défense, de Karl Konan.
A 36 ans, le capitaine du Paris Saint-Germain ne se voyait pas s’engager pour de nouveaux JO dont le coup d’envoi est cette Coupe du monde qu’il apprécie « voir sous un autre angle ».
« C’est aussi agréable de vivre ça à ce poste : ça permet de prendre un peu plus de recul. Ce sont des plaisirs différents. Je ne suis pas mécontent de cette position», a-t-il expliqué mercredi.
Une position de « grand sage » selon Elohim Prandi, qui évolue avec lui au PSG, « un peu de grand frère, celui qui apportera la sérénité quand ça va moins bien » selon Dika Mem.
– Rôle réducteur –
Luka Karabatic, le 22 janvier 2025 à Sveti Martin na Muri (Croatie)
Anne-Christine POUJOULAT – AFP
-Mais un rôle réducteur. “Je ne veux pas, et il ne veut pas non plus d’ailleurs, après en avoir parlé avec lui, qu’on le mette dans la case des vieux ou des sages” soulignait avant le concours Nedim Remili.
Le défenseur central est, selon Luka Karabatic lui-même, presque le seul à se permettre de « poignarder » l’âge de l’ex-capitaine. Le plus jeune, « ça va, il y a du respect pour les aînés, et j’aime penser que dans ma tête, je suis encore jeune ».
Son rôle, bien que différent, reste prépondérant. Même si son temps de jeu a diminué, le pivot reste très utile au sein d’une défense française très serrée, comme l’a démontré le quart d’heure disputé mardi contre la Hongrie (37-30). Contre qui il a même marqué un but.
Luka Karabatic reste surtout l’un des patrons en amont des rencontres, avec Fabregas et Konan notamment.
“C’est vrai que son rôle a peut-être un peu changé, mais c’est quelqu’un avec une expérience très importante, sur qui nous comptons et sur qui nous comptons dans la préparation des matchs, pour nous mettre en forme. accord sur les options tactiques défensives que nous pouvons prendre », explique Fabregas.
« Il a ce rôle bienveillant envers le groupe et mettant toujours l’équipe de France au-dessus » ajoute le Catalan.
Des Bleus qu’il voudra accompagner, le 2 février à Oslo, vers un septième titre mondial. Après quoi il pourrait leur dire au revoir, même s’il assure ne pas avoir pris de décision.
Par Nicolas KIENAST / Varazdin (Croatie) (AFP) / © 2025 AFP