La Turquie observe un deuil national mercredi 22 janvier après l’incendie d’un hôtel de montagne qui a coûté la vie à 76 personnes du moins dans la station de ski de Kartalkaya, au centre du pays.
Au lendemain du drame, une vingtaine de patients restent hospitalisés à Bolu, la capitale provinciale située à 35 km de la gare, dont un dans un état grave.
L’hôpital a accueilli un total de trente patients, dont dix sont sortis, selon la direction provinciale de la santé.
De la recherches pour retrouver d’éventuelles victimes dans l’hôtel à la façade noircie ont repris mercredi, selon la presse turque.
Pendant cette période de vacances scolaires en Turquie, des familles entières qui séjournaient dans ce établissement de luxesitués à deux heures d’Ankara et à moins de quatre d’Istanbul, ont été décimés.
Les premières funérailles sont ainsi annoncées pour un neurologue et son épouse, professeur, décédés avec leurs trois enfants, dont des jumeaux.
Le président Recep Tayyip Erdogan, qui a déclaré ce jour de deuil nationalest annoncée mercredi à Bolu les funérailles de sept membres d’une même famille proche d’un responsable local de son parti, l’AKP.
Neuf personnes, dont le gérant de l’hôtel Grand Kartal, ont été arrêtées mardi dans le cadre de l’enquête lancée par le ministère de la Justice, qui y a assigné six procureurs.
“Négligence”
Les survivants et la presse turque dénoncent “négligence” dans les systèmes d’alarme et de protection incendie.
-La direction de l’Hôtel Grand Kartal a présenté ses condoléances et exprimé “c’était douloureux” dans un communiqué publié dans la nuit, assurant « coopérer avec les autorités pour faire la lumière sur cet accident ».
Cet établissement de luxe (plusieurs centaines d’euros la nuit) était pratiquement complet pendant ces vacances scolaires d’hiver en Turquie, avec 238 clients enregistrés.
Selon le ministère du Tourisme, l’hôtel avait été “vérifié” par les pompiers en 2021 et 2024. Mais le ministère et la municipalité se renvoient la responsabilité des certifications de respect des normes de sécurité.
“Ce n’est pas l’incendie mais la négligence qui a causé le décès” vacanciers, écrit mercredi le grand quotidien progouvernemental Hürriyet.
Le bâtiment de douze étages, avec vue panoramique sur les montagnes, est situé à proximité d’une pente raide, qui a compliqué l’intervention des pompiers.
Les causes de l’incident n’ont pas été déterminées.
D’après les premiers éléments, le un incendie s’est déclaré en pleine nuit près d’un des restaurantssitué au quatrième étage, avant de s’étendre rapidement au reste du bâtiment, éventuellement favorisé par le bardage extérieur en bois.