L’équipe du Laboratoire Hubert Curien CNRS de l’Université Jean-Monnet (élément majeur de la recherche stéphanoise sur l’utilisation des lasers) dirigée par Sylvain Girard (associé à la société Exail, au CNES et au CERN) au point « Lumina », un outil pour mesurer l’exposition aux rayonnements dans l’espace. Radiations contre lesquelles les astronautes sont moins protégés que celles subies sur Terre grâce au champ magnétique de cette dernière : plus on s’éloigne, plus on est exposé. Le Laboratoire a travaillé en étroite collaboration avec iXblue et le CERN pour développer cette technologie destinée à mesurer pour la première fois le rayonnement à bord de l’ISS en microgravité à l’aide d’un dosimètre à fibre optique. Lumina est en fait maquillée « une fibre optique, la même que celle utilisée dans nos réseaux internet, qui a la particularité de s’assombrir lorsqu’elle est exposée aux rayonnements. Ainsi, si la fibre optique devient sombre, nous saurons que des particules solaires sont passées par là, avec une grande précision. ».
Testé en 2021 dans l’ISS par Thomas Pesquet
Pour rappel, en 2021, après de nombreux tests en laboratoire, Lumina avait été envoyée à bord de l’ISS (la Station spatiale internationale), pour suivre en temps réel la nature et la dose de rayonnement reçue par la station et ses occupants. , afin de pouvoir mieux les protéger à l’avenir lors des vols spatiaux. C’était l’une des 200 expériences scientifiques testées par l’astronaute français Thomas Pesquet lors de sa mission spatiale débutée en avril 2021 sur l’ISS et terminée en novembre (en tant que commandant le mois dernier). Les résultats des travaux menés, entre autres, à Saint-Étienne ont été présentés par la NASA (National Aeronautics and Space Administration), la célèbre agence spatiale américaine dans cet article, souligné sur ses réseaux, hier, le Jean-Monnet.
-D’autres résultats montrant la capacité de Lumina à détecter « l’anomalie » de l’Atlantique Sud (zone réputée plus sujette aux radiations) et certaines tempêtes solaires ont été récemment publiés par Martin Roche, doctorant CNES/Exail au laboratoire Hubert Curien. . « Enrichie de ces premiers succès, l’équipe travaille sur de futurs projets spatiaux, notamment la poursuite des recherches avec l’ISS ainsi que l’instrumentation des nanosatellites »adds Jean-Monnet University.