le « nouvel âge d’or » d’une Amérique revancharde

le « nouvel âge d’or » d’une Amérique revancharde
le « nouvel âge d’or » d’une Amérique revancharde

Le froid glacial qui a enveloppé Washington aura offert à Donald Trump l’illustration du récit de vengeance qu’il écrit depuis sa défaite en 2021. Sous la Rotonde du Capitole, que ses partisans avaient envahie pour empêcher la certification de la victoire de Joe Biden il y a quatre ans. plus tôt, il a prêté serment le lundi 20 janvier 2025. La main sur la même Bible qu’en 2017, offerte par sa mère, il est officiellement devenu le 47e Président des États-Unis, le deuxième depuis Grover Cleveland en 1893 à remplir deux mandats non consécutifs.

Une chambre d’amis pleine de milliardaires

Une cérémonie d’investiture réalisée sous les yeux, cachés par un canotier noir, de Melania Trump, fantomatique première dame. Et devant un parterre de milliardaires de la Tech, parmi lesquels les patrons d’Amazon (Jeff Bezos), Meta (Mark Zuckerberg), Apple (Tim Cook) et Google (Sundar Pichai). Un signe supplémentaire de l’allégeance prêtée par la Silicon Valley au nouveau président américain, alors qu’Elon Musk est parfois considéré comme un vice-président officieux.

Étaient également présents les quatre anciens présidents américains encore en vie : Joe Biden sortant, Barack Obama, Bill Clinton et George W. Bush. A noter également la présence, deux rangs derrière Barack Obama, du PDG de LVMH Bernard Arnault et de son fils Alexandre. Ainsi que le patron de Free, Xavier Niel, selon les informations de Figaro. Deux absences ont été constatées : celles de l’ancienne première dame Michelle Obama et de l’ancienne présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi.

Alors que les cérémonies d’investiture s’adressent traditionnellement aux Américains plutôt qu’au monde entier, pour la première fois dans l’histoire, des chefs d’État étrangers ont été officiellement invités. Les chiffres du « nouvelle internationale réactionnaire »selon les termes utilisés par Emmanuel Macron au début du mois. Le président argentin Javier Milei et la Première ministre italienne Giorgia Meloni ont répondu présents, contrairement au Hongrois Viktor Orban, souvent cité en exemple par Donald Trump.

“Le déclin de l’Amérique est terminé”

Après la transition mouvementée de 2017, puis celle sans audience (et sans Donald Trump) de 2021, le président sortant Joe Biden avait promis une passation du pouvoir. “pacifique”. Le nouveau président américain en a fait une cérémonie de revanche et « libération ». Dans un discours dressant un sombre tableau de l’Amérique d’aujourd’hui, il a déclaré : « Le 20 janvier 2025 est le jour de la libération […] Ma récente élection est un mandat visant à renverser complètement et totalement une horrible trahison et toutes les nombreuses trahisons qui ont eu lieu, et à redonner au peuple sa foi, sa richesse, sa démocratie et, bien sûr, sa liberté. Désormais, le déclin de l’Amérique est terminé. »

Promettre un «Le nouvel âge d’or de l’Amérique»il a énuméré un certain nombre de mesures déjà annoncées, comme son projet de déportations massives (« Renvoyer des millions et des millions d’étrangers criminels d’où ils viennent ») et la militarisation de la frontière américano-mexicaine.

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Sur le plan économique, il reprend ses diatribes sur l’instauration de nouveaux droits de douane : « Je vais immédiatement commencer à remanier notre système commercial pour protéger les familles et les travailleurs américains. Au lieu de taxer nos citoyens pour enrichir d’autres pays, nous imposerons des droits de douane et des taxes aux pays étrangers pour enrichir nos citoyens. »

Ambitions martiennes et sortie de l’Accord de Paris

Il a également réitéré ses velléités impérialistes, affirmant vouloir « pour récupérer » le canal de Panama et renommer le golfe du Mexique « Golfe d’Amérique ». Avant de lancer : « Nous poursuivrons notre destinée manifeste dans les étoiles » verser « planteur » le drapeau américain “sur la planète Mars”. Un clin d’œil fort aux ambitions martiennes de son acolyte Elon Musk.

Déterminé à refaire les États-Unis « un pays manufacturier » qui pompe sans vergogne du gaz et du pétrole, il a annoncé la fin du « Green New Deal » et la sortie du pays de l’Accord de Paris sur le climat, comme en 2020. Il est l’un des vingt et un points du document, détaillant les mesures de son « Day one», diffusé par les équipes de la Maison Blanche. Parmi ceux-ci, on retrouve également la mention de son combat idéologique « anti-wokisme » : « Le président fera de l’homme et de la femme une réalité biologique et protégera les femmes de l’idéologie radicale du genre »c’est écrit.

Les premiers actes exécutifs (appelés « ordres exécutifs ») qu’il entendait signer depuis la Maison Blanche, mais aussi depuis la Capital One Arena, où il a fait installer un bureau devant 20 000 de ses partisans rassemblés pour l’acclamer avec leur America First. .

 
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