Au coeur de l’hiverquand les jours sont les plus courts, prenons un ciel très grisavec un thermomètre qui peine à dépasser la barre des 0 degrés. Ajoutons notre des économies meurtries d’ici la fin du mois. Saupoudrons le tout de zeste de mélancolie du souvenir des fêtes de fin d’année. En quelques minutes seulement, vous obtiendrez, sans plus d’effort, une belle baisse de motivation général.
Bienvenue dans le célèbre « Lundi bleu »ou « Lundi bleu ». Cette recette de jour le plus déprimant de l’année est servi chaque année par les médias, le troisième lundi de janvier. Si l’origine de ce concept est purement commerciale, c’est l’occasion de rappeler une triste réalité chez les étudiants, qui sont en première ligne face aux fléaux de la dépression et de l’anxiété.
???? Le « Blue Monday », d’où vient-il ? Dans les années 2000, la chaîne britannique Sky Travel, dédiée aux voyages, a lancé une campagne publicitaire pour inciter les gens à voyager en hiver afin de se vider l’esprit. Le concept du « Blue Monday », inspiré de l’expression anglaise «se sentir bleu” (être déprimé), est ensuite théorisée par le Dr Cliff Arnall, soi-disant psychologue. Un message purement commercial donc, mais qui a visiblement dépassé le cadre publicitaire au fil des années. |
Face à ce phénomène qui concerne peut-être vous ou l’un de vos amis, sachez que vous n’êtes pas seul. Diplomeo vous donne 5 astuces pour lutter contre le blues et, plus largement, la dépression.
Osez parler
Éco-anxiété, anxiété liée aux études, dépression… Que vous subissiez un passage à vide passagère ou que votre mal-être soit présent depuis un moment, il faut absolument en parler. Tous les psychologues s’accordent sur ce point : le première étape de guérison passe par la libération de la parole.
« Il y a cette idée qu’exprimer ses émotions, c’est faire preuve de faiblesse. Au contraire, cela demande beaucoup de courage”, Emilie Fos, psychologue
Si vous ne pouvez pas aborder le sujet de votre santé mentale avec vos amis ou votre famille, de nombreux appareils gratuits existent pour vous soutenir. Vous pouvez par exemple contacter le numéro gratuit et anonyme mis en place par le gouvernement pour tous les étudiants : 0 800 235 236. Vous pouvez également vous rendre sur le site Santé PSY Jeunes, qui propose des ressources dédiées à la santé mentale, ou contacter l’association Nightline, qui soutient les étudiants en détresse.
Parmi ces structures, mais aussi toutes les autres qui existent, vous trouverez une oreille amicale à qui se confier, mais aussi avis médicalqui pourra vous rediriger vers un psychologue. «Il y a cette idée selon laquelle exprimer ses émotions, c’est faire preuve de faiblesse. Au contraire, cela demande beaucoup de courage. »la psychologue Emilie Fos l’expliquait à Diplomeo il y a quelques mois. Alors, osez faire le premier pas !
Restez positif et agissez
Vous nous direz peut-être que c’est plus facile à dire qu’à faire. Cependant, si vous êtes en proie à l’anxiété ou à l’éco-anxiété, vous devez essayer de vous mettre dans une situation dynamique positive. Le but : « remis en état de marche » pour ne pas laisser le mal-être prendre le dessus sur votre vie et nuire à vos études, selon Anne-Claire de Pracomtal, psychologue spécialisée dans la santé mentale des jeunes.
-Pour cela, le spécialiste propose établir une routine quotidienne. « Cela peut être la pratique régulière d’un sport par exemple, ou des outils de respiration, comme la méditation, le yoga, la visualisation positive… Il faut s’adapter en fonction de son profil ! », explains Anne-Claire de Pracomtal. « Mettre en œuvre un plan d’action vise à sortir du mal-être en l’identifiant. C’est le point de départ pour apprendre à gérer le stress ».
Mangez bien et respectez vos heures de sommeil
C’est la science qui le dit : on ne compte plus le nombre d’études qui recommandent bien manger et bon sommeil pourconjurer la dépression. En 2023, des chercheurs ont même prouvé qu’avoir une vie équilibrée réduisait le risque de dépression à moins de 41 %.
Alors que plus d’un étudiant sur deux a des problèmes de sommeil et se prive de repas faute de ressources, l’enjeu est particulièrement important pour cette population. Là encore, plusieurs aides existent, déployées par des associations ou l’État pour que vous puissiez vous alimenter correctement et à un prix abordable.
Pour bouger
« Un esprit sain dans un corps sain » : on ne s’invente pas et on vous le dit depuis que vous êtes tout petit. Cet adage qui encourage faire du sport va de pair avec une alimentation équilibrée et un sommeil de qualité. UN réflexe que vous pourrez facilement mettre en œuvre pendant vos études, en marcher 30 minutes par jour Par exemple ! Vous pouvez également troquer les transports en commun contre des déplacements à vélo, ou encore faire du sport à moindre coût !
Une fois lancé, c’est un cercle vertueux, comme le souligne le site de l’Assurance Maladie. « L’activité physique et sportive est source de bien-être physique et émotionnel. Il favorise un bon sommeil et améliore la qualité de vie et la perception de soi. Pratiquée en groupe, l’activité physique renforce le lien social ».
Soyez attentif aux autres
La première personne à pouvoir donner l’alerte en cas de détresse psychologique est souvent un proche, un ami ou un membre de la famille, qui entre en contact avec la personne au quotidien. Vous rendez-vous compte que votre ami, votre sœur, votre frère ou votre voisin d’amphi, qui a toujours une réplique hilarante, se met en retrait depuis un moment ? Avez-vous l’impression qu’il souffre ?
N’hésitez pas avec lui en parler, en lui demandant simplement comment il se sent. Montre que tu es disponible et écoute peut aider votre interlocuteur à se sortir d’une mauvaise situation. Bien entendu, vous ne pourrez pas gérer seul une personne en détresse. Après avoir lu cet article, vous savez désormais à qui s’adresser et quels conseils donner !