L’équation prend en compte les intempéries, les difficultés financières dues aux dettes contractées pendant la période des fêtes, manque de motivationle retour des vacances de Noël, mais aussi l’abandon des résolutions prises le jour de l’An. Tout un programme !
Allez, on l’avoue : en réalité le « Blue Monday » est un peu (beaucoup) moins officiel. Il s’agit d’une opération de commercialisation financée en 2005 par l’agence de voyages anglaise Sky Travel, qui souhaitait donner un coup d’accélérateur à ses ventes fin janvier.
Mais si cette campagne a connu un tel succès, c’est parce qu’elle s’appuie sur une tendance bien réelle : thermomètres au plus bas, nuit tombant tôt… l’hiver, c’est pour beaucoup de monde. synonyme de blues. Mais au-delà de la nostalgie des beaux jours, certains font face à une véritable dépression.
Qu’est-ce que le blues de l’hiver ?
La dépression hivernale est officiellement reconnue comme pathologie depuis 1984. Appelée dépression saisonnière ou trouble affectif saisonnier (TAS) Selon les médecins, elle se manifeste par l’apparition de symptômes dépressifs à l’approche de l’hiver.
Sommes-nous tous dans le même bateau ?
Potentiellement, oui, mais pas de la même manière. D’un individu à l’autre, le nombre et l’intensité des symptômes sont très variables. Ils peuvent aller d’un simple « blues » à une véritable dépression.
Selon plusieurs études, environ 10% des Français souffriraient de cette « explosion » saisonnière. De plus, ce trouble touche plus souvent les femmes et les jeunes que le reste de la population.
Comment savoir si vous en souffrez ?
Les personnes souffrant du blues hivernal changer progressivement d’humeur à mesure que la saison s’installe.
Ils se sentent soudain vidés de leur énergie, perdent tout intérêt pour leurs activités quotidiennes, se sentent plus irritables, tristes ou isolés. D’autres symptômes, plus atypiques, peuvent caractériser ce trouble : une forte augmentation de l’appétit, une baisse de la libido et une hypersomnie (fort besoin de dormir).
La dépression saisonnière disparaît généralement dès le retour des beaux jours.
Comment s’en protéger ?
Il s’agit avant tout de savoir si l’on souffre d’un simple dépression passagère, que quelques astuces vous permettront de surmonter, ou un mal-être plus profond, qui nécessite un véritable suivi médical.
-Contre le « blues de l’hiver », plusieurs solutions :
Nos habitudes alimentaires en disent souvent long sur notre humeur. Avec l’arrivée de l’hiver et du froid, beaucoup ont tendance à se tourner vers des aliments plus riches, considérés comme « réconfortants » comme les sucreries, les féculents ou les plats gras… Si un repas riche peut effectivement être source de convivialité et de plaisir, rééquilibrer son alimentation peut aussi aider à se sentir mieux.
En hiver, choisissez magnésium (présent dans les fruits et légumes secs, les pousses de céréales et le cacao), tryptophane (présent dans les œufs, la viande, les fromages cuits, les fruits à coque, etc.) et oméga 3 (présent dans les poissons gras comme le saumon, le maquereau et dans les huiles d’olive et de noix).
Il n’est parfois pas facile de se motiver pour sortir quand il fait froid ou que le temps est maussade. Pourtant, l’activité physique est essentielle pour se détendre et oxygéner. L’été, même sans y penser, on se dépense davantage : promenades, sorties, piscine ou plage, on passe du temps dehors et brûlons naturellement des calories.
En hiver, il faut se dépasser davantage, mais même une simple marche de 30 minutes (seul ou accompagné) est extrêmement bénéfique pour se ressourcer.
En hiver, les journées raccourcissent et avec elles, les exigences sociales (sorties entre amis, soirées au restaurant, dîners de fin d’été) sont souvent réduites. Plutôt que de considérer cela comme une fatalité, profitez-en pour améliorer votre rythme du sommeil. Selon les médecins, les heures de sommeil avant minuit sont les plus bénéfiques pour l’organisme. Et au-delà d’être moins fatigué dans la journée, se coucher plus tôt permettra de profiter davantage de la lumière du jour le matin.
Contre la vraie dépression saisonnière, des thérapies existent
La luminothérapie consiste en une exposition quotidienne à un source artificielle de lumière blanchequi reproduit l’intensité de la lumière du jour. Utilisé depuis plusieurs années par le milieu médical, il peut être prescrit par un médecin ou un psychiatre et réparti en plusieurs séances, depuis l’apparition des symptômes dépressifs jusqu’au printemps.
Depuis quelques temps, des lampes de luminothérapie domestique font également leur apparition sur le marché. Elles offrent le même type de lumière que les lampes professionnelles, mais leur utilisation sans surveillance peut s’avérer moins efficace.