Quels sont les développements des changements significatifs dans les exploitations laitières entre 2014 et 2022 ? Pour répondre à cette question, leInstitut de l’élevage vient de publier une étude (échantillon constant basée sur les résultats de 113 élevages de bovins laitiers) retraçant leur trajectoire et l’évolution de leurs performances techniques et économiques sur ces neuf années.
«Pendant cette période où le prix du lait a sensiblement augmenté, les élevages qui ont augmenté leur production et le productivité du travail ressortent comme les grands gagnants en termes de performance économiquemalgré les investissements réalisés, résume Yannick Péchuzal, du service économique de l’Institut de l’élevage. La production de volumes supplémentaires permis de diluer et de contrecarrer la hausse des charges conjoncturelles et structurelles, et de bénéficier de la hausse des prix du lait. » Cela n’a pas nécessairement été le cas dans d’autres systèmes, notamment dans biographieoù le canal de volume apparaît peu compatible avec la recherche d’autonomie.
Une période très perturbée
La période 2014-2022 a été particulièrement mouvementée avec la fin du quotas laitiers et l’effondrement des prix du lait en 2015-2016. Si ces dernières se sont ensuite redressées de manière ininterrompue jusqu’en 2022, les exploitations ont dû faire face à de nombreuses aléas climatiques nuire à leur autonomie alimentaire et le trésors.
Saviez-vous?
Les opérations suivies dans le cadre de Réseaux d’élevage Inosys sont choisis pour leur performance globale, y compris résultats économiques au-dessus de la moyenne française, se situant généralement dans le tiers supérieur. Les tendances observées peuvent être généralisées à l’ensemble des exploitations.
Un résultat double pour les producteurs laitiers spécialisés de plaine
Laiterie spécialisée de plaine – Un résultat de l’UMO qui double presque | |||
19 fermes | 2014 | 2022 | Évolution |
UMO rémunéré (y compris UMO salarié) | 1,9 (0,3) | 2,2 (0,7) | + 0,3 (+ 0,4) |
SAU / pas SFP | 92 ha / 75 ha | 102 ha / 85 ha | + 10 ha / + 10 ha |
Nombre de vaches | 68 | 82 | + 14 |
Lait vendu | 519 000 litres | 604 300 litres | + 85 300 litres |
Prix du lait | 356 €/1 000 l | 431 €/1 000 l | + 75 €/1 000 l |
Résultat actuel par UMO opérationnelle | 28 600 € | 54 000€ | + 25 400€ |
Capital hors foncier par UMO en exploitation | 414 000 € | 502 000 € | + 88 000 € |
Source : Idèle |
– Doublement de la part de employé dans la population active, passant de 15 à 32 %
– Plus de 16% de lait vendu par exploitation en moyenne, grâce à l’augmentation des effectifs (+15,7%), du SFP (+13%) et du nombre de vaches (+20%)
– Fort hausse du prix du lait (+ 21 %) et la quantité vendue (+ 16 %)
– Quasiment-doublement du résultat moyen actuel par UMO. L’augmentation des produits (+ 84 000 €) a dépassé celle des dépenses (+ 57 000 €) principalement liées aux achats de denrées alimentaires et de fourrage, ainsi qu’aux coûts de mécanisation, de main d’œuvre et de bâtiments.
– Augmentation significative de capital d’exploitation par UMO
-Réduction de 4,7% des livraisons aux producteurs bio de plaine
Produits laitiers spécialisés bio de plaine – réduction des livraisons de 4,7 % | |||
8 fermes | 2014 | 2022 | Évolution |
UMO rémunéré (y compris UMO salarié) | 2,3 (0,4) | 2,3 (0,7) | 0 (+ 0,3) |
SAU / pas SFP | 133 ha / 106 ha | 152 ha / 122 ha | + 19 ha / + 15 ha |
Nombre de vaches | 73 | 77 | + 4 |
Lait vendu | 358 600 litres | 341 800 litres | – 16 800 litres |
Prix du lait | 451 €/1 000 l | 474 €/1 000 l | + 23 €/1 000 l |
Résultat actuel par UMO opérationnelle | 22 100 € | 25 800 € | + 3 700 € |
Capital hors foncier par UMO en exploitation | 324 200 € | 329 200 € | + 5 000 € |
Source : Idèle |
– Amélioré prix du lait limité à 5%
– Moins 4,7% de lait vendu en raison d’une extensification des systèmes et d’une réduction de la productivité laitière (-450 l/VL) non compensée par la petite augmentation du nombre de vaches
– Amélioration du résultat courant par UMO limitée à 3 700 €. Les produits ont augmenté de 13 000 €. Les charges d’exploitation sont restées stables, systèmes biologiques étant peu d’utilisateurs deentrées. La hausse des revenus compense principalement la hausse des coûts de structure (+ 9 000 €), notamment charges de mécanisationpoint faible de systèmes biologiques les rendant sensibles à l’augmentation du coût de l’énergie et des travaux de tiers
+ 40 000 l/UMO pour les laiteries de montagne et les contreforts sud
Producteurs laitiers de montagne et contreforts sud – Une augmentation de la production de 40 000 l lait/UMO | |||
25 fermes | 2014 | 2022 | Évolution |
UMO rémunéré (y compris UMO salarié) | 2,1 (0,1) | 1,9 (0,1) | – 0,2 (0) |
SAU / pas SFP | 85 ha / 75 ha | 95 ha / 84 ha | + 10 ha / + 8 ha |
Nombre de vaches | 68 | 82 | + 4 |
Lait vendu par l’UMO | 228 800 litres | 268 400 litres | + 39 600 litres |
Lait vendu | 454 100 litres | 482 300 litres | + 28 200 litres |
Prix du lait | 361 €/1 000 l | 418 €/1 000 l | + 57 €/1 000 l |
Résultat actuel par UMO opérationnelle | 21 600 € | 29 100 € | + 7 500 € |
Capital hors foncier par UMO en exploitation | 250 900 € | 350 700 € | + 99 800 € |
Source : Idèle |
– Diminution de effectifs et augmentation des volumes de lait vendu (+ 28 200 l) ce qui entraîne une augmentation du productivité du travail de près de 40 000 litres par UMO
– Augmentation de prix du lait intermédiaire entre celui observé dans les exploitations conventionnelles de plaine et celles biologiques
– Augmentation de résultat actuel par l’UMO trois fois moins important que dans un système laitier de bas-fond. La hausse des coûts de structure (+ 28 000 €) reflète les nombreux investissements réalisés au cours de la dernière décennie
– Bond du capital par UMO de près de 100 000 € par UMO