Gaël Monfils, 41e mondial, a affronté le numéro 4 Taylor Fritz ce samedi au troisième tour de l’Open d’Australie. Un exploit monumental, surtout à 38 ans, qui n’a néanmoins pas bouleversé dans l’immédiat le joueur français.
On l’a vu faire la fête sur le court, avec une petite danse, avant de lever les bras au ciel. Pourtant, quelques dizaines de minutes après sa retentissante victoire face à l’Américain Taylor Fritz (3-6, 7-5, 7-6, 6-4), ce samedi au 3e tour de l’Open d’Australie, Gaël Monfils s’est montré étonnamment… mesuré. .
“J’ai du mal à prendre du recul”, a-t-il glissé. « Honnêtement, je pense que c’est une très bonne victoire car je pense que j’ai bien joué, j’ai réussi à être tactiquement stable. J’ai du mal à le placer, mais je suis content de la façon dont II a joué, je suis content du match (…) J’ai trouvé que j’ai bien servi aujourd’hui, ce n’est pas tous les jours qu’on arrive à appliquer une tactique et à continuer, tout en il a joué. bon, par moments, j’ai été courageux, j’étais content de faire des lignes, au tie-break je me suis fait violence, je suis content d’avoir fait un gros match.
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“Je vais vraiment en profiter, et penser au prochain match plus tard”
Un gros match qui lui permet de signer sa première victoire contre un top 5 en Grand Chelem depuis 2008, et un succès face à David Ferrer. “Ouais… Mais je n’ai pas assez de recul là-dessus, c’est compliqué de vraiment dire (ce que ça représente), mais je suis super content d’avoir gagné contre un gros joueur, d’avoir été stable sur quatre sets”, a poursuivi Monfils encore une fois, sans s’énerver.
-Parce qu’il est sous le choc de sa performance ? “Non parce que je me sentais bien, je n’ai pas surjoué, j’ai réussi à aller là où je voulais, je suis juste content”, a-t-il assuré. « J’ai réussi à l’emmener dans un match pour qu’il se sente moins à l’aise. Si on lui donne beaucoup de rythme il prend confiance et frappe très fort, aujourd’hui j’ai réussi à varier les balles avec les effets, les variations de mes positions, et à bien frapper quand il fallait bien frapper pour lui montrer que s’il ne le faisait pas faites l’effort, il allait changer de direction, et surtout changer de rythme.
Et maintenant ? Quel objectif « Monf » se fixe-t-il désormais à Melbourne ? « C’est match par match. Je vais jouer contre Shelton ou Musetti (en huitièmes de finale) donc je ne vais pas partir favori”, estime-t-il. « Je vais essayer de bien récupérer, garder ces sensations, les travailler. Musetti m’a donné une raclée, c’est compliqué, et Shelton joue de manière incroyable, il est 14ème mondial. Vraiment, je vais en profiter, et penser au prochain match plus tard.
CC avec Eric Salliot, à Melbourne
