soupçons de sabotage de sous-marins, flotte fantôme, défense de l’OTAN… que se passe-t-il en mer Baltique ?

l’essentiel
L’OTAN soupçonne la Russie de sabotage de plusieurs câbles et gazoducs en mer Baltique. Pour protéger ces infrastructures, l’organisation militaire prévoit de déployer plusieurs navires, avions et drones.

Que se passe-t-il en mer Baltique ? Le 14 décembre, le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, a annoncé la mise en place d’un système de surveillance chargé de mettre en lumière les abus dans cette zone maritime.

Dirigeants et experts européens soupçonnent des actes de « guerre hybride » attribués à la Russie, dans le contexte du conflit qui l’oppose à l’Ukraine. A l’origine de leurs soupçons, des câbles sous-marins régulièrement signalés comme endommagés en mer Baltique.

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Dommages en série

Ces derniers mois, cette mer qui borde une partie de la Russie, des pays baltes, de la Pologne, de l’Allemagne et de la Scandinavie a connu de nombreux incidents affectant les infrastructures depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022.

En novembre, deux câbles de transmission de données, l’un entre la Finlande et l’Allemagne et l’autre reliant la Lituanie et la Suède, ont été coupés, rapporte EuroActualités. Fin décembre, c’est au tour de trois câbles de télécommunications entre la Finlande et l’Estonie de tomber en panne.

L’inquiétude des autorités s’est accrue crescendo : en fait, ces câbles sont de véritables autoroutes numériques mondiales. Leurs dommages perturbent donc la transmission d’une immense quantité de données de nature différente.

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Pourquoi les soupçons se sont tournés vers la Russie

Si les raisons de ces échecs sont encore inconnues, les soupçons d’Helsinki (Finlande) et de Tallinn (Estonie) convergent vers un même responsable : la Russie. Selon la police finlandaise, le Kremlin a délibérément saboté Estlink 2, reliant la Finlande et l’Estonie à l’un des pétroliers de sa « flotte fantôme ».

Le pétrolier en question, l’Eagle S, a été perquisitionné puis saisi dans le cadre de cette enquête. Mais la « flotte fantôme » russe comprend d’autres navires, souvent vieillissants, mal assurés et exploités sous pavillon étranger. Moscou est accusé de les utiliser pour transporter son pétrole en contournant les sanctions occidentales.

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Surveillance supervisée par l’OTAN

En réaction à ce prétendu sabotage, les dirigeants des pays de l’Otan riverains de ce vaste espace maritime se sont réunis mardi 14 janvier à Helsinki, à l’initiative du président finlandais Alexander Stubb.

(De gauche à droite) Le Premier ministre estonien Kristen Michal, le président finlandais Alexander Stubb et le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte tiennent une conférence de presse lors du sommet de l’OTAN sur la mer Baltique à Helsinki, en Angleterre, en Finlande, le 14 janvier 2025.
ANTTI AIMO-KOVISTO/Journal – ANTTI AIMO-KOVISTO

Il a donc été décidé de déployer des navires, des avions et des drones « aux endroits appropriés et au bon moment pour dissuader de futurs actes déstabilisateurs », a indiqué le secrétaire général de l’Otan. Les personnels concernés par ce système sont rendus confidentiels afin de ne pas « rendre l’ennemi plus informé qu’il ne l’est déjà ». Le 15 janvier, un avion de la marine française affrété par l’OTAN a été victime d’actes d’intimidation de la part de l’armée russe.

 
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