Les joueurs et les entraîneurs vont et viennent mais avec Monaco, c’est souvent le même refrain. Si les Monégasques donnent pendant quelques mois l’illusion qu’ils peuvent rivaliser avec le PSG sur la durée, ils finissent toujours par connaître un gros passage à vide au cours de la saison. Cette année, c’est depuis fin novembre. Toutes compétitions confondues, Monaco n’a remporté qu’un seul de ses huit derniers matches. En Ligue 1, son bilan est désormais de 4 matches sans succès, 2 nuls et 2 défaites.
Car le club du Rocher a trouvé le moyen de s’incliner face à la lanterne rouge, le Moribonde Montpellier, qui n’avait plus gagné au stade de la Mosson depuis le 10 novembre dernier, contre Brest (3-1).
Avant le coup d’envoi, les ultras montpelliérains donnaient le ton avec une banderole : “Vous incarnez la pire version de notre club : honte à vous”
Très dominant en première période, Monaco avait pourtant logiquement concrétisé sur un corner de Lamine Camara coupé de la tête par Thilo Kehrer (0-1, 32e), leur 3e but de la saison. Si Montpellier avait aussi une grosse opportunité dans le sillage de Wahbi Khazri, qui a perdu son duel face à Radoslaw Majecki (35e), le score aurait pu être bien plus lourd. Mais dans les buts montpelliérains, Benjamin Lecomte a réalisé de nombreux arrêts.
La deuxième période a débuté par une scène plutôt cocasse. L’arbitre, Jérôme Brisard, a dû interrompre le match pendant 2’30” en raison des forts décibels qui s’échappaient de la sono, diffusant de la musique techno, du Kop de la Butte-Paillade. Cette brève incursion en boîte de nuit a semblé complètement déstabiliser Monaco, qui a perdu le fil du match.
-Les supporters montpelliérains n’ont pas eu besoin de musique techno quelques minutes plus tard pour faire du bruit et célébrer l’égalisation de Mousa Al-Tamari (1-1, 55e).
Le Jordanien n’avait pas encore marqué cette saison en Ligue 1. Mais il a endossé le rôle de héros et d’homme du match en inscrivant un doublé (2-1, 82e). L’équipe de Jean-Louis Gasset a défendu avec beaucoup de cœur ce succès qui semblait inattendu pendant les 9 minutes du temps additionnel. Sur le banc, l’émotion de Laurent Nicollin, du staff et des joueurs était palpable.
Montpellier, qui revient au Havre (17e) avec 12 points, n’est pas mort. Pour Monaco, qui pourrait être éjecté du podium en Ligue 1 et qui affronte Aston Villa mardi en Ligue des champions, un réexamen devient urgent.
