La journaliste Ariane Lavrilleux annonce échapper à la mise en examen après une enquête sur la coopération antiterroriste franco-égyptienne

Ariane Lavrilleux, le 21 septembre 2023. THOMAS SAMSON/AFP

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La journaliste Ariane Lavrilleux, mise en cause dans une enquête sur la divulgation de secrets de défense nationale concernant le possible détournement d’une opération de l’armée française par l’Egypte vers des opposants, a annoncé ce vendredi 17 janvier à l’AFP avoir été placée sous le statut de témoin assisté.

Si elle conserve ce statut jusqu’à la fin de la procédure, elle échappera à un éventuel procès. L’information n’a pas été immédiatement confirmée par une source judiciaire.

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« J’ai été placé sous le statut de témoin assisté en raison de l’intérêt public de l’enquête publiée par Disclose et « Complément d’enquête » ( 2) et de l’absence d’indices sérieux ou concordants à mon encontre »» a accueilli le journaliste après trois heures d’interrogatoire.

« Un énorme soulagement »

« C’est un énorme soulagement car nous nous battons depuis plusieurs mois avec [son avocat] Christophe Bigot et Disclose pour expliquer l’intérêt public de ces révélations qui n’auraient jamais dû être classées secret défense »» a ajouté ce journaliste, ancien correspondant en Egypte.

“La justice a montré qu’elle était indépendante, qu’elle n’était pas le bras armé du ministère de la Défense”qui avait porté plainte dans cette affaire. « Mais ce n’est pas la fin du combat : la loi Dati, toujours en vigueur, permet de poursuivre et de fouiller les journalistes. Cette loi doit changer”elle a demandé.

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Le cadre juridique en vigueur avec cette loi est jugé « insuffisamment protecteur » et « est désormais abusé ou contourné »» ont plaidé lundi une centaine d’organisations dans une lettre adressée au gouvernement, appelant à un rassemblement ce vendredi matin devant le tribunal judiciaire de Paris.

« Nous, à Reporters sans frontières, sommes très préoccupés par ce qui se passe dans cette affaire »a déclaré Thibaut Bruttin, directeur général de l’organisation, lors de ce rassemblement devant le tribunal.

L’enquête se concentre sur plusieurs articles publiés par Disclose depuis 2019, relatifs aux ventes d’armes françaises à l’étranger, mais aussi à l’opération « Sirli ». Une enquête a été ouverte en juillet 2022. Le journaliste a été placé en garde à vue et perquisitionné en septembre 2023.

Dans la foulée, un ancien militaire a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour détournement et divulgation de secrets de la défense nationale par son dépositaire.

Par Le Nouvel Obs avec AFP

 
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