cinq œuvres qui ont marqué l’histoire du cinéma

cinq œuvres qui ont marqué l’histoire du cinéma
cinq œuvres qui ont marqué l’histoire du cinéma

Homme éléphant (1980)

David Lynch, formé en peinture et en arts visuels à Boston et Philadelphie, vient de réaliser son premier film, Tête de gomme (1977), une œuvre expérimentale tournée en noir et blanc aux visions cauchemardesques, lorsque le réalisateur Mel Brooks, qui était également producteur, lui fit appel pour réaliser L’homme éléphant.

Le film raconte la vie de John Merrick (John Hurt), un Britannique de l’époque victorienne souffrant d’une maladie qui déforme son corps, utilisé comme bête de foire. Jusqu’à ce qu’un médecin, le docteur Treves (Anthony Hopkins), s’intéresse à lui et révèle son humanité blessée.

D’une narration relativement classique, le film tourné en noir et blanc permet au cinéaste de laisser libre cours à sa fascination pour les monstres et la distorsion des images. Grand succès public, notamment en Europe, il lui apporte de la notoriété et attire l’attention du producteur Dino de Laurentiis qui produira ses deux films suivants, Dune et Velours bleu.

Velours bleu (1986)

Après l’échec de son adaptation de DuneDavid Lynch souhaite réaliser un film plus personnel, un thriller avec des héros adolescents. Né ainsi en 1986 Velours bleuhistoire d’un jeune homme découvrant un soir dans un champ une oreille humaine découpée.

Décidant de mener l’enquête, ce personnage (interprété par Kyle MacLachlan) va découvrir une conspiration criminelle, en plus de rencontrer une mystérieuse jeune femme. Velours bleu raconte le parcours initiatique d’un adolescent vers l’âge adulte.

Lors de sa sortie dans les salles américaines, le film est boudé par le public, qui juge le film trop déroutant dans son mélange d’érotisme et de psychanalyse. Quelques années après sa sortie, le film devient une référence, notamment pour sa représentation des banlieues américaines.

Marin et Lula (1990)

C’est le film de consécration pour le cinéaste, auréolé d’une Palme d’Or au Festival de Cannes. Sorte de road movie trash et déjanté, il met en scène l’amour passionné entre deux jeunes, Sailor (Nicolas Cage) et Lula (Laura Dern), auquel s’oppose sa mère.

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S’ensuit une course à travers les États-Unis, avec des tueurs à gages à leurs trousses, au cours de laquelle ils rencontreront une série de personnages inquiétants dont Perdita Durango (Isabella Rossellini) et Bobby Peru (Willem Dafoe). Porté par une énergie survoltée, déconcertant par ses ruptures de ton, le film conjugue le goût du cinéaste pour le film noir, les ambiances étranges ainsi que le passé traumatisant de ces personnages. Bien qu’il ait rencontré un accueil plutôt froid aux États-Unis, Marin et Lula est devenu un film culte pour toute une génération de spectateurs.

► La série Pics jumeaux (1990-2017)

En même temps que Marin et LulaDavid Lynch signe avec Mark Frost la première saison de sa série télévisée Pics jumeaux diffusé sur ABC. C’est l’œuvre qui définit sans doute le mieux le style « lynchien ». Basé sur une intrigue policière classique – un agent du FBI incarné par Kyle MacLachlan vient enquêter sur le meurtre d’une lycéenne, Laura Palmer, retrouvée morte dans une rivière près de la frontière canadienne – le cinéaste nous entraîne progressivement dans un univers fantastique peuplé d’étranges personnages. des personnages (un nain dansant, une femme portant une bûche, etc.) portés par une bande-son hypnotique et entêtante d’Angelo Badalamenti.

On navigue alors entre réalité, fantasmes et psychisme d’un héros qui perd peu à peu pied. Cette série aux innombrables fans est considérée comme celle qui a renouvelé le genre aux États-Unis. Elle donne lieu à une deuxième saison en 1991 et à un film en 1992, jugés moins réussis, puis à une troisième saison en 2017.

Promenade Mulholland (2001)

Il s’agit sans conteste du chef-d’œuvre de David Lynch, auréolé d’un prix de mise en scène au Festival de Cannes. Conçu d’abord pour être le pilote d’une série à la manière de Pics jumeauxc’est devenu un film suite au refus d’ABC de produire le projet. Ce long-métrage aux allures de film noir très hollywoodien nous entraîne encore plus loin dans l’univers onirique et presque surréaliste de David Lynch.

Une actrice débutante, Betty (Naomi Watts), récemment arrivée à Los Angeles, rencontre une femme amnésique qui vient d’échapper à un accident de voiture après avoir été menacée par des tueurs. La blonde et la brune partent à la recherche de son identité, tandis que toute une série de scènes se succèdent sans apparemment aucun lien entre elles.

Avec sa narration éclatée, son esthétique ultra léchée, son univers captivant et son énigme finale, le film est fascinant et a donné lieu à de multiples interprétations sur sa résolution. Bien que plus accessible que le précédent Autoroute perdueces deux films représentent la quintessence du cinéma d’un David Lynch fasciné par les jeux de l’esprit et de l’inconscient.

 
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