Leurs familles et leurs proches attendent ce moment depuis quinze mois. Ce n’est qu’une question de jours. Trente-trois otages, détenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, doivent être libérés lors de la première phase de l’accord de trêve signé mercredi 15 janvier entre le Hamas et Israël.
Les premières retrouvailles pourraient avoir lieu à partir de dimanche ou lundi, selon le calendrier établi par toutes les parties.
Comme lors du premier cessez-le-feu observé dans la bande de Gaza en novembre et décembre 2023, les femmes, les enfants et les personnes âgées doivent être les premiers à quitter l’enclave palestinienne. La liste des noms, qui doit être soumise par le Hamas puis validée par Israël, n’est pas encore connue. Le président américain Joe Biden a déclaré que des otages de nationalité américaine seraient parmi eux.
Israël prépare en tout cas ces retours. Mercredi soir, Tsahal a dévoilé les premières lignes de son système d’accueil, baptisé « les ailes de la liberté ». L’armée va déployer deux centres spéciaux à Reim et Kerem Shalom, près de la bande de Gaza, pour accueillir les premières personnes libérées. Le Comité international de la Croix-Rouge s’est dit prêt à faciliter leur libération, et donc leur transfert entre l’enclave palestinienne et la frontière.
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Dans ces centres, ils pourront se doucher, se changer et seront reçus par des psychologues et des agents d’accompagnement. Lors de la première trêve, des membres du Shin Bet, le service de renseignement intérieur israélien, étaient également sur place pour récupérer des informations cruciales auprès des otages libérés, comme des indices sur leur détention dans la bande de Gaza. Rien ne dit, pour l’instant, s’ils seront à nouveau déployés dans ces centres militaires.
Les otages seront ensuite redirigés vers différents hôpitaux israéliens, en fonction de la gravité de leurs éventuelles blessures et de leur état psychologique. Les médecins, spécialistes du syndrome de stress post-traumatique, surveilleront de près ces fantômes. Ils arriveront lentement, puisque l’accord prévoit des libérations par groupes de trois ou quatre, durant les premières semaines de la trêve.
Alors que 98 familles sont sans nouvelles de leurs proches en captivité depuis le 7 octobre 2023, le Forum des familles d’otages et de disparus ne veut pas se réjouir trop vite. « Nous n’aurons de repos que lorsque nous verrons le dernier otage rentrer chez lui », clame-t-il dans un communiqué. Deux familles sur trois ne connaîtront pas ce bonheur lors de la première phase.