— Publié le 15 janvier 2025
Établissements Se concentrer
Les Jeux Olympiques de Milan-Cortina débuteront officiellement dans 387 jours, le 6 février 2026. Un point d’interrogation majeur demeure alors que la dernière ligne droite est en vue : les athlètes russes seront-ils au rendez-vous ? Interdite en tant que délégation officielle à Pékin 2022 suite à des révélations de dopage massif, la Russie a envoyé 212 athlètes en Chine sous les couleurs du Comité olympique russe. Ils ont remporté 32 médailles, soit le deuxième total le plus élevé, derrière la Norvège (37). Quelques jours plus tard, Vladimir Poutine ordonnait l’invasion de l’Ukraine et interdisait de facto à son pays le sport international. Rien n’est définitivement joué pour Milan-Cortina 2026, même si les signaux ne sont pas favorables à Moscou.
Quinze à Paris, encore moins à Milan ?
Le CIO a interdit à la Russie et à la Biélorussie, qui soutient son voisin dans le conflit, de participer aux Jeux olympiques de Paris 2024. Conséquence : seuls 17 Biélorusses et 15 Russes ont concouru en France, sous bannière neutre. Une hécatombe pour la Russie, qui avait envoyé 333 athlètes à Tokyo trois ans plus tôt. Que va-t-il se passer dans les Dolomites ? Mikhaïl Degtyarev, ministre des Sports et président du Comité olympique russe, a admis que ses représentants “il n’y en aura pas beaucoup”. La Fédération internationale de ski et de snowboard (FIS) n’a manifesté aucune intention de se montrer conciliante. La Fédération Internationale de Luge a prolongé la suspension des Russes “à une large majorité” l’année dernière, expliquant que cette sanction serait en vigueur « tant que les hostilités en Ukraine se poursuivront ». Même fermeté de la part de World Curling, dont le conseil d’administration vient de prolonger l’exclusion des athlètes russes et biélorusses jusqu’à la fin de la saison hivernale. En réservant « le droit de réviser sa décision si nécessaire ».
L’Union internationale de biathlon (IBU) a également exclu les Russes de ses compétitions internationales depuis trois ans. Malgré tous les espoirs, Viktor Maigurov garde espoir puisque le dialogue continue. “Nous sommes en contact avec la fédération internationale et espérons qu’au moins certains de nos athlètes seront autorisés à participer» confiait le président de l’Union russe de biathlon (RBU) en octobre. Nos plans d’entraînement et de préparation sont établis pour que nous puissions participer à toutes les compétitions internationales, notamment les Jeux Olympiques. » Les biathlètes russes ont rapporté quatre médailles à Pékin, dont trois en relais.
Briser la glace
La Fédération internationale de patinage (ISU) a en revanche ouvert la porte : les Russes et les Biélorusses seront autorisés à participer aux qualifications pour les Jeux en patinage artistique, vitesse sur glace et courte piste. « Le processus de retour complet au sport international sera difficile, mais des événements tels que la décision de l’ISU sont des étapes importantes sur cette voie. »s’est réjoui Mikhaïl Degtyarev, ministre des Sports et président du Comité olympique russe. La Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF) a publiquement fait part de sa volonté de pouvoir compter sur des stars russes. « Nous attendrons le plus longtemps possibleassure Luc Tardif, président de la fédération, mais nous devons prendre une décision en février. » La position du CIO sera scrutée de près puisqu’il a refusé que les Russes, même sous bannière neutre, participent aux épreuves par équipes à Paris. Leur présence devrait peut-être plutôt être envisagée autour des sites de compétition, grâce au programme de bénévolat. Leur nombre précis n’a pas été communiqué, mais ils étaient plusieurs à Paris l’été dernier.