Un suspect thaïlandais avoue le meurtre d’un ancien député de l’opposition cambodgienne

Un suspect thaïlandais avoue le meurtre d’un ancien député de l’opposition cambodgienne
Un suspect thaïlandais avoue le meurtre d’un ancien député de l’opposition cambodgienne
Ekkalak Paenoi est escorté par des policiers à son arrivée en Thaïlande après avoir été transféré du Cambodge aux autorités thaïlandaises, à Bangkok, le 11 janvier 2025. CHALINEE THIRASUPA / REUTERS

Un Thaïlandais soupçonné d’avoir tué un ancien député de l’opposition cambodgienne, Lim Kimya, à Bangkok, a avoué son crime, a annoncé la police thaïlandaise samedi 11 janvier. “J’avoue que j’ai mal fait”Ekkalak Paenoi a déclaré à la police et aux médias, après avoir été accusé de meurtre avec préméditation et de possession non autorisée d’armes à feu.

Lim Kimya, ancien député du Parti de sauvetage national du Cambodge, aujourd’hui dissous, a été abattu mardi dans la rue par un motocycliste alors qu’il arrivait en bus à Bangkok en provenance du Cambodge avec sa femme française.

Des personnalités de l’opposition cambodgienne ont accusé Hun Sen, l’ancien dirigeant puissant du pays, d’avoir parrainé cet acte. La a également condamné l’assassinat de Lim Kimya, qui possédait également la nationalité française.

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Mandat d’arrêt contre un complice

La police cambodgienne a déclaré avoir arrêté le suspect mercredi et l’avoir emmené à la frontière thaïlandaise suite à une demande d’extradition. Le suspect, qui est un ancien militaire selon la police cambodgienne, a ensuite été transféré samedi à Bangkok par un hélicoptère de la police thaïlandaise.

« Nous ne pouvons pas encore déterminer les motivations, merci de nous laisser du temps »Somprasong Yenthuam, un officier supérieur de la police, a déclaré à la presse. Il a indiqué qu’un mandat d’arrêt avait également été émis contre un complice cambodgien. Un porte-parole du gouvernement cambodgien a nié toute implication officielle dans ce meurtre.

De nombreux militants de l’opposition cambodgienne ont fui vers la Thaïlande ces dernières années pour échapper à la répression dont ils seraient victimes dans leur pays. Certains ont été arrêtés et expulsés vers leur pays.

Hun Sen a dirigé le Cambodge d’une main de fer pendant près de quatre décennies, des groupes de défense des droits humains l’accusant d’utiliser le système judiciaire pour écraser l’opposition à son régime. Il a démissionné et a cédé le pouvoir à son fils Hun Manet en 2023, mais il est toujours considéré comme très puissant dans le royaume.

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Le avec l’AFP

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