Et si je vous disais que les réseaux sociaux de Meta allaient devenir un terrain bien plus fertile pour les discours discriminatoires et la désinformation ? C’est malheureusement ce qui se dessine avec les dernières modifications de la politique de modération annoncées par Mark Zuck-machine-berg qui auront forcément des répercussions majeures sur notre utilisation de Facebook pour les plus âgés d’entre vous, d’Instagram pour les plus narcissiques d’entre vous et bien sûr Des fils de discussion pour… non, c’est vrai qu’il n’y a personne sur Threads.
Mark Zuckerberg et son équipe viennent d’annoncer une refonte complète de leur approche en matière de modération, avec des changements déjà controversés. Abandonnez les vérificateurs de faits professionnels et bonjour les notes communautaires totalement gonflées de X.
Le plus inquiétant, comme vous pouvez l’imaginer, se cache avant tout dans les changements de politique de « Comportement haineux ». Si vous allez les lire, vous verrez que Meta autorise désormais explicitement certains contenus auparavant interdits. Sont autorisés :
- Allégations qualifiant l’orientation sexuelle ou l’identité de genre de «maladie mentale».
- Des arguments religieux proposant d’exclure certaines personnes (bonjour les femmes !) de professions comme l’enseignement ou autres…
- Commentaires discriminatoires concernant l’accès à certains espaces en fonction du genre ou de l’orientation sexuelle.
- Tout ce qui est déshumanisation des minorités
Incroyable, non ?
Ces changements interviennent évidemment dans un contexte politique particulier. Tout d’abord, un rapprochement marqué avec Donald Trump à l’approche de sa présidence (un vrai Zuckboules ce Mark). Puis son petit don d’un million de dollars au fonds d’investiture de Trump… Quel avare, il aurait pu donner plus de toute façon… Sans oublier la nomination de Joel Kaplan, figure républicaine, à la tête de la politique mondiale et la surprenante délocalisation des équipes de modération de la Californie au Texas, car vous comprenez en Californie, les mentalités sont trop « éveillées » alors qu’au Texas, on peut y aller. fou avec ton gros flingue, y’a la peine de mort, c’est trop cool, tu peux dire des bêtises racistes, homophobes ou sexistes sans être critiqué par les voisins, tu peux avorter mais seulement dans les poubelles d’un McDonald’s.
Meta justifie évidemment ces modifications par une volonté de s’aligner sur le «discours dominant» (comprendre fasciste) et réduire la « censure excessive » (comprends la modération des conneries écrites par des cons) souvent critiquée par la droite américaine. Cependant, des études scientifiques montrent que la modération plus stricte des contenus de droite n’est pas liée à des préjugés politiques mais au fait qu’ils partagent en réalité davantage de fausses informations.
Ces nouvelles politiques suscitent de sérieuses inquiétudes, notamment quant à la propagation de la désinformation, car l’absence de fact-checker et une modération réduite signifie encore plus de conneries et de cochonneries sur les réseaux. Bien sûr, qui dit fausse information, dit manipulation de l’information, donc de quoi influencer de futures élections par exemple… Et puis comme les chiens pourront se déchaîner comme sur
Cela contribuera donc à normaliser davantage les discours de haine, voire à justifier des actions violentes et à ruiner complètement le débat public car comme vous le savez, on ne peut pas jouer aux échecs avec un pigeon.
Bref, si ces changements chez Meta vous inquiètent, de force en force, nous sommes dans le même bateau. Et si au contraire vous en êtes content, c’est qu’il vous reste encore un peu de travail en termes de développement personnel pour éviter que, malheureusement, les gens ne débouchent une bouteille de champagne le jour de votre mort.
Source et merci à Yannick pour la photo pigeon.