Le deuxième ligne du MHR, Paul Willemsevoit son absence prolongée de trois mois supplémentaires après une série de commotions cérébrales. Une situation qui remet en question son avenir dans le rugby.
Une absence qui ne finit jamais
Depuis le 5 octobre 2024Paul Willemse est retiré du terrain. Ce jour-là, face au Stade Français, il subit son sixième commotion cérébrale en moins d’un an après un violent accrochage avec le joueur parisien Juan John van der Mescht. Déjà arrêté depuis trois mois par le neurochirurgien David Baugéle spécialiste a jugé nécessaire de prolonger cette période d’inactivité pour préserver la santé du joueur.
Dans une récente interview avec Midi librele deuxième ligne n’a pas caché ses doutes sur la suite de sa carrière : « Si je dois arrêter, je suis en paix avec ça. J’ai accompli beaucoup de choses et je suis prêt pour le prochain chapitre de ma vie. »
Un cadre du rugby français en danger
Depuis son arrivée en France en 2014, Paul Willemse s’est imposé comme un pilier du rugby français, tant en Haut 14 qu’avec le XV de France. Naturalisé en 2019, il a 32 sélections et a été un acteur clé des succès de Montpellier, notamment le Bouclier de Brennus en 2022 et deux Challenge Cups. Mais les blessures ont souvent ralenti son élan. Sa dernière commotion cérébrale s’ajoute à une série noire qui l’avait déjà privé de la Coupe du monde 2023.
Aujourd’hui, à 32 ans, Willemse pourrait envisager un retour en Afrique du Sud, son pays natal, si sa santé le permet. Mais une chose est sûre : sa carrière est plus que jamais entre parenthèses.
Montpellier face à un casse-tête
Pour Montpellier, cette absence prolongée est un coup dur. Le club, actuellement septième du classement Haut 14perd un joueur expérimenté à un moment clé de la saison. Willemse, qui arrive en fin de contrat en juin, pourrait ne plus jamais jouer sous le maillot de Montpellier.
Cette situation relance également le débat sur la gestion des commotions cérébrales au rugby. Avec des impacts de plus en plus fréquents et intenses, les joueurs font face à des risques majeurs pour leur santé. L’histoire de Willemse pose une question cruciale : jusqu’où peut-on repousser les limites de son corps pour continuer à jouer ?
Quoi qu’il arrive, l’avenir de Willemse semble prendre un tournant. S’il doit raccrocher, ce sera après avoir marqué durablement le rugby français.
J’ai grandi dans une famille où le rugby a toujours été présent. J’étais au bord du terrain quand Castres battait Pau et rejoignait l’élite, j’étais au Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il faisait son Haka pour célébrer le Brennus 1993 et j’ai toujours été bercé par les légendes de ce sport. Désormais, c’est avec XV Ovalie que je compte prolonger l’aventure. #ÉquipeCO