Les élus de la région réagissent au départ de Justin Trudeau

Plusieurs élus du Saguenay–Lac-Saint-Jean ont réagi lundi à la démission prochaine de Justin Trudeau. Certains d’entre eux s’inquiètent également de la prorogation du Parlement jusqu’en mars.

Le député du Bloc québécois dans la circonscription de Jonquière, Mario Simard, estime que retarder la reprise des travaux à la Chambre des communes pourrait ralentir certains projets pour la région.

Il n’y a plus de projets en cours, en effet cela peut avoir un impact à plusieurs niveauxdit-il.

M. Simard note entre autres que le changement de nom envisagé pour sa circonscription, qui vise à refléter l’inclusion des municipalités du Lac-Saint-Jean, n’aura probablement pas lieu. Il se dit également préoccupé par les mesures entourant la protection du système de gestion de l’offre.

Il était important, surtout dans le contexte de l’arrivée de M. Trump qui menace de certains tarifs, de protéger nos agriculteurs, c’est un élément que nous avons porté tout au long de la dernière session.rappelle le député de Jonquière.

Mario Simard est le député bloquiste de Jonquière. (Photo d’archives)

Photo : - / Myriam Gauthier

De son côté, le député conservateur de Chicoutimi-Le Fjord, Richard Martel, estime qu’en ne démissionnant pas immédiatement, M. Trudeau place le Canada et ses industries dans une position vulnérable avec le retour au pouvoir de Donald Trump aux ÉTATS-UNIS.

Dans ce contexte, M. Martel soutient que le gouvernement canadien est tremblant et qu’il est dans un position d’extrême faiblesse. Il croit également que Justin Trudeau insiste toujours pour rester.

Nous n’aurions pas dû nous retrouver dans cette situation. Nous savons que M. Trump arrivera avec des droits de douane de 25 %. Le gouvernement en place, les libéraux, n’a pas actuellement la crédibilité nécessaire pour négocier avec les Américains, donc nous ne sommes pas dans une bonne situation.dit-il.

Que ce soit M. Trudeau ou un autre chef, c’est la même chose. Les gens ne veulent plus voir les libéraux au pouvoirinsiste le député.

Ouvrir en mode plein écran

Le député conservateur de Chicoutimi-Le Fjord, Richard Martel. (Photo d’archives)

Photo: - / Julien Gagnon

Des réactions à différents niveaux

Les élus régionaux ont également salué le travail accompli par Justin Trudeau au cours des dernières années.

Le leader de la communauté de Mashteuiatsh, Gilbert Dominique, reconnaît que le parcours du premier ministre n’était pas parfait dans l’ensemblemais il met en valeur son travail au profit des Premières Nations.

Je pense qu’au cours des 20 dernières années, c’est le premier ministre qui a déployé beaucoup d’efforts et qui, malgré tout, a pris des décisions favorables à la réconciliation avec les Premières Nations.souligne-t-il.

Ouvrir en mode plein écran

Le chef de la communauté de Mashteuiatsh, Gilbert Dominique. (Photo d’archives)

Photo: - / Lauriane Boudreau

De son côté, la mairesse de Saguenay, Julie Dufour, a également réagi lundi au départ de M. Trudeau, dans une publication sur Facebook.

Malgré les chemins semés d’embûches, il est essentiel de reconnaître le courage de celui qui s’engage dans ce rôle, car entrer en politique est un véritable don de soi qui demande d’importants sacrifices. Je le remercie de sa collaboration sur certains dossiers importants pour notre région. Il a toujours été un grand auditeur.elle écrit.

Pas beaucoup de crédibilité

En interview dans l’émission Place publiquel’ancien député libéral du comté de Lac-Saint-Jean, Richard Hébert, a soutenu que le chef de son ancien parti voulait éviter de souffrir l’humiliation en retournant à la Chambre des communes, où il aurait notamment dû faire face à des dissidences au sein de ses troupes.

S’il s’était représenté lui-même à la Chambre et avait présenté le nouveau budget, il aurait de toute façon été battu par les trois groupes d’opposition qui lui faisaient face.ajoute-t-il.

Par ailleurs, M. Hébert soutient que Justin Trudeau n’a pas pas beaucoup crédibilité pour revenir à la table des négociations avec les États-Unis et qu’il n’aura pas de rôle significatif à jouer dans le processus avant son départ.

Lorsque des négociations auront lieu entre le Canada et les États-Unis, ce n’est sans doute pas lui qui remuera la soupenote-t-il.

Portrait of Richard Hébert.

Ouvrir en mode plein écran

Ancien député libéral de la circonscription de Lac-Saint-Jean, Richard Hébert. (Photo d’archives)

Photo : - / Vicky Boutin

En revanche, de manière générale, Richard Hébert souligne que M. Trudeau laisse un héritage positif sur plusieurs points après trois mandats à la tête du pays.

La réconciliation avec les peuples indigènes restera dans son carnet, la réduction de la pauvreté avec les allocations familiales et la légalisation du cannabis, ce seront probablement les trois choses dont on retiendrail énumère.

“Les mauvaises choses, on les oubliera en cours de route car quand le prochain premier ministre arrivera, il fera aussi ses gaffes au fil des années, ça fait partie du jeu. »

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV L’éditorial d’After : Kaiser sauvé
NEXT quels paris tenter sur cette semaine de coupes ?