“Il se retourne et je vois qu’il est armé”, l’un des otages de la prison d’Arles raconte ses heures de captivité

“Il se retourne et je vois qu’il est armé”, l’un des otages de la prison d’Arles raconte ses heures de captivité
“Il se retourne et je vois qu’il est armé”, l’un des otages de la prison d’Arles raconte ses heures de captivité

Le gardien de prison pris en otage vendredi par un détenu dangereux, aux côtés de plusieurs infirmières et d’un psychiatre, a témoigné au micro d’Ici Gard Lozère et RTL.

Il fait partie des cinq otages qui ont vécu dans la peur pendant cinq heures entre les murs de la prison d’Arles, vendredi. Au micro d’Ici Gard Lozère et de RTL, le gardien de prison détenu par un détenu de cette maison d’arrêt a raconté son calvaire, qui s’est terminé dans l’après-midi après l’intervention du Raid. Narratif.

Le détenu se présente d’abord au gardien de prison afin de se rendre à l’infirmerie pour recevoir ses soins. Il passe avec succès le détecteur de métaux, sans que ce dispositif de sécurité ne détecte l’arme qu’il a cachée sur lui, d’abord dans ses dreadlocks puis dans l’attelle qu’il porte au poignet selon ce gardien de prison.

Le détenu demande alors à aller aux toilettes. Là-bas, la situation est tendue. “Il m’a dit qu’il ne partirait pas d’ici et qu’il voulait voir le ministre de la ville”en réalité le maire. “Quand il se retourne, c’est là que je vois qu’il est armé de deux coups de poing dans les mains”. Le détenu barricade alors les lieux à l’aide d’un lit médicalisé.

« Connu comme un grand sorcier »

Le preneur d’otages fait alors part de ses revendications, demandant de changer d’établissement. Les discussions que le détenu entame avec ses otages surprennent le gardien de prison. “Il nous a dit qu’il était connu comme un grand sorcier.”il se souvient. “Pendant ces cinq heures, nous avons essayé de lui parler, continue-t-il. C’était toujours en répétition.

Les otages le supplient de libérer le jeune psychiatre. “Elle a un petit bébé à prendre, rappelle le gardien de prison. Au début, il ne voulait pas l’entendre, disant qu’il avait aussi des enfants. Le détenu finit par céder et le psychiatre est libéré après quatre heures de prise d’otage.

Le Raid poursuit son travail de négociation. Un négociateur dit au détenu “j’ai de bonnes nouvelles” et attendez le document qui permettra son transfert. « Il donne son premier coup de poing. Il part. Il donne son deuxième coup de poing. Le Raid intervient, le contrôle et le met à terre.

« Décompensation des troubles de la personnalité »

La garde à vue du détenu a été interrompue samedi, après qu’un expert psychiatre a conclu à la nécessité de son hospitalisation en unité psychiatrique, selon un communiqué du procureur de Tarascon, Laurent Gumbau.

L’expert psychiatre a conclu « à une décompensation des troubles de la personnalité ayant pour effet de le rendre dangereux pour lui-même ou pour autrui » et recommandé « hospitalisation contrainte en milieu spécialisé »a indiqué le procureur de la République de Tarascon dans un communiqué transmis à l’AFP. Ce ressortissant guyanais, âgé de 37 ans, pourrait prochainement être soigné à l’Unité Hospitalière Spécialement Conçue (UHSA) de Marseille.

 
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