Sa surprise n’était pas feinte, dimanche soir aux Golden Globes 2025, lorsque Viola Davis appelé son nom. Dans une course très serrée au trophée de la meilleure actrice dans un film dramatique, face à de grands noms comme Nicole Kidman (Petite fille), Angélina Jolie (Marie), Tilda Swinton (La chambre d’à côté), Kate Winslet (Lee) et Pamela Anderson (La dernière showgirl), c’est l’actrice brésilienne Fernanda Torres qui a triomphé. Elle a été couronnée pour son rôle dans Je suis toujours là (je suis toujours làen VF), un drame réalisé par Walter Salles et dont les scénaristes Murilo Hauser et Heitor Lorega ont été récompensés à la Mostra de Venise en septembre dernier.
Il s’agit d’une adaptation du roman de Marcelo Rubens Paivadans lequel l’auteur raconte la disparition de son père Rubens Paivadéputé du Parti travailliste brésilien, pendant la dictature militaire. Fernanda Torres incarne Eunice, l’épouse du député, au moment de sa disparition en 1971. Pour jouer le rôle en 2014, Walter Salles a fait appel à Fernanda Monténégroqui n’est autre que la mère de Fernanda Torres. Elle a encore emboîté le pas ce dimanche soir, puisqu’elle était la deuxième Brésilienne nominée dans la catégorie Meilleure actrice, après une certaine Fernanda Monténégro.
Même si elle n’a pas remporté le Golden Globe en 1999, Fernanda Monténégro a accepté le prix au nom du réalisateur, Centre du Brésil ayant été couronné meilleur film en langue non anglaise. Walter Salles, déjà aux commandes, devient ainsi le premier Brésilien couronné et ce rôle mène Fernanda Monténégro aux Oscars, nominée dans la catégorie Meilleure actrice, après avoir reçu le prix de la Meilleure actrice à la Berlinale.
Fernanda Torres a évidemment eu une pensée pour sa mère, 95 ans, en acceptant le trophée : « C’est une telle année pour les performances d’acteur. Il y a tellement d’actrices ce soir que j’admire tellement. Je tiens bien sûr à remercier Walter Salles, pour l’histoire, Walter ! Et bien sûr, je veux le dédier à ma mère. Vous ne vous en doutez pas, elle était là il y a 25 ans, c’est la preuve que l’art peut traverser tous les moments de la vie, y compris les plus difficiles. […] C’est un film qui nous aide à réfléchir à la manière de survivre dans des moments difficiles comme ceux-ci. »