© Andrej Sokolow/photo alliance via Getty Images
-Nvidia
Faut-il craindre une dévaluation du yuan pour relancer l’économie chinoise ? En l’espace de deux mois, le yuan s’est déprécié de 5 % par rapport au dollar américain. Le pire est-il à venir ? De nombreux analystes plaident en faveur d’une dévaluation de la monnaie chinoise pour relancer l’économie de l’Empire du Milieu. Toutefois, le remède ne semble pas approprié. Non seulement cela risque de déclencher une guerre des devises mais surtout cela ne semble pas être le levier idéal à actionner pour sortir de la déflation et soutenir l’activité. L’excédent commercial de la Chine s’élève à environ 1 000 milliards de dollars. Il est probablement sous-estimé. Dans cette situation, c’est généralement une relance budgétaire qui est prescrite, et non une dépréciation de la monnaie. Malheureusement, cette fameuse relance tarde à se concrétiser…
La deuxième question que se posent les investisseurs est de savoir si l’EUR/USD (euro/dollar) atteindra la parité. Le 18 décembre, l’EUR/USD a cassé le niveau de support à 1,0460, suite à la réunion de la Réserve fédérale américaine. La parité n’est pas certaine. En revanche, on voit mal ce qui empêcherait la paire de chuter vers 1,02 dans les mois à venir. L’analyse technique plaide en faveur de cet objectif, ainsi que des fondamentaux (différence de croissance et de productivité entre les deux côtés de l’Atlantique, flux de capitaux qui vont être recyclés côté américain, etc.). La hausse du dollar ne se produit pas seulement face à l’euro. C’est généralisé. Le dollar a augmenté de 5 % par rapport aux devises du G10 – une hausse similaire à celle observée au cours des deux mois qui ont suivi la victoire de Donald Trump en 2016.
Bourse, Nvidia, dollar, Chine… les prévisions chocs de Saxo Banque pour 2025
La dédollarisation va-t-elle se poursuivre ?
Nous entendons constamment parler du processus de dédollarisation. D’ailleurs, Donald Trump a récemment mis en garde les BRICS qui voudraient contourner le dollar américain. Mais la réalité est bien différente. Selon les dernières données de Swift, le dollar américain représente 49,1 % du total des transactions internationales, soit un sommet depuis 12 ans. On ne voit pas ce qui pourrait faire dérailler cette tendance de fond en 2025. Il est même probable que la part du dollar continue de croître et dépasse les 50 %, au détriment de l’euro notamment.
>> Achetez et vendez vos actions en Bourse au bon moment grâce à Momentum, la newsletter d’investissement premium de Capital basée sur des analyses techniques, économiques et financières, qui fait mieux que le CAC 40 depuis son lancement. Si vous optez pour l’abonnement annuel, 5 mois sont offerts.
Comment se porte réellement l’économie américaine ?
La prévision de croissance du consensus Bloomberg a été fortement révisée à la hausse, à 2,1 %. Parallèlement, l’écart de croissance avec la zone euro se creuse. Ce n’était que 0,3%. Il est désormais de 1 %. L’inflation reste élevée. Elle s’est accélérée pour atteindre 2,7% sur un an en novembre. Mais elle est surtout liée à une hausse des prix des œufs et de la volaille à cause de la grippe aviaire. Le processus de désinflation n’est pas remis en cause pour 2025. Il est favorisé par le moindre pouvoir de fixation des prix des entreprises, la baisse des dépenses de consommation, les hausses de salaires mesurées et le ralentissement de la hausse des prix alimentaires. l’immobilier et le coût de l’assurance.
Et la consommation dans tout ça ? Les dépenses alimentaires ralentissent également, pénalisant le secteur de la restauration et la grande distribution. Mais cela est dû au succès des traitements contre le diabète utilisés pour perdre du poids. Rien d’inquiétant donc. L’activité reste soutenue et ne ralentit guère par rapport à 2024. La santé de l’économie américaine constitue décidément une exception économique dans un monde de faible croissance.
Nvidia dépassera-t-il à nouveau les attentes ?
Nvidia est LE géant de l’intelligence artificielle. L’évolution du titre Nvidia explique la surperformance de Wall Street par rapport aux valeurs européennes en 2024 et a même un impact sur l’évolution du marché de la dette d’entreprise en Europe ! C’est une affaire systémique. Du jamais vu auparavant ! La bonne nouvelle est que l’année 2025 s’annonce plutôt bien pour Nvidia. Avant l’été, elle lancera sa nouvelle puce Rubin surpuissante qui, si elle tient ses promesses en termes de vitesse et de capacité mémoire disponible, devrait assurer l’hégémonie de l’entreprise pour les années à venir. Rubin, ainsi que les puces des anciennes versions, sont essentiels au développement de modèles d’apprentissage de l’IA. C’est la clé de voûte de la révolution actuelle.
Bourse : Nvidia, Tesla, Amazon, Apple… « Attention à la barre des 200 % pour le Magnificent 7 !
Chaque matin, les informations à retenir sur le marchés financiers.