Actuellement relogée avec des frères, la famille cherche un nouveau toit le temps de rénover leur maison. Un fonds a été ouvert pour l’aider à traverser cette épreuve.
Laëtitia et Christophe Morel se souviennent encore de ce lundi après-midi hivernal. Le 16 décembre, ils rentrent chez eux à Derval (Loire-Atlantique) vers 15h20, trouvant une maison ravagée par les flammes. A 13h40 ce jour-là, plusieurs de leurs enfants étaient encore là avant de partir pour le collège. “Heureusement, il n’y avait plus personne à l’intérieur”dit la mère avec soulagement. « Nous sommes heureux d’être tous sains et saufs »ajoute son mari. Parce que la probabilité était relativement faible.
Famille recomposée, les Morel sont à la tête d’une tribu de neuf enfants, âgés de 4 à 18 ans, dont certains ont plus ou moins le même âge. Les parents, qui ont chacun perdu leur ex-conjoint, vivaient dans cette maison de huit chambres, située à une cinquantaine de kilomètres au nord de Nantes, au gré des horaires fluctuants de leurs lycéens, collèges et autres élèves de maternelle.
Maison inutilisable
Le jour de l’incendie, sept pompiers sont intervenus à 15h55 pour leur porter secours. « Le feu était éteint à leur arrivée. Ils ont effectué une reconnaissance et un relevé avec une caméra thermique pour s’assurer que tout était éteint.indique le service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de Loire-Atlantique. Il fallait encore reloger la famille, la maison étant totalement inutilisable.
“Le feu s’est déclaré dans la pièce principale”raconte le Figaro Laëtitia Morel, après s’être confiée dans les colonnes de Le Scout de Châteaubriant . Un vêtement posé sur une chaise a pris feu après avoir été touché par les radiations du poêle à granulés. Pourtant, les flammes se propagent sur la table, puis sur les chaises… « Les vitres de la façade sont fêlées, les volets roulants fendus… Le plafond est tombé et la fumée s’est propagée partout »» décrit le couple qui en est propriétaire depuis neuf ans, joint par téléphone vendredi, quelques minutes avant leur retour sur les lieux pour poursuivre leurs travaux de nettoyage. De gros travaux seront nécessaires pour restaurer le tout. Structurellement, le toit et les murs sont toujours là.
J’ai séjourné avec des religieux
En attendant, ils sont hébergés dans l’ancien collège Saint-Donatien de la commune, en lien avec les Frères de Ploërmel, qu’ils tiennent à remercier chaleureusement. Leur assurance couvre leur relogement, à condition qu’il ne dépasse pas un certain montant. Actuellement à la recherche d’une maison en attendant de recevoir la leur, ils n’ont pas encore de réponses à toutes leurs questions. « Le point d’interrogation est de savoir comment allons-nous être indemnisés ?s’inquiète Christophe Morel, le père de famille, citant l’exemple d’une chaise achetée 49 euros, désormais revendue vingt euros de plus…
Dans ce contexte, ils lancent un appel aux dons pour les aider. Ils recherchent par exemple des lits, des matelas… Ils peuvent déjà compter sur la solidarité autour d’eux. L’association des parents de l’école publique locale a lancé une collecte de fonds pour les aider. Le dernier membre de la famille a également consulté le psychologue scolaire. « Ils avaient leur chambre au rez-de-chaussée. Il a fallu tout jeter. Ils se retrouvent sans rien »témoigne leur mère, qui sort d’une année difficile. En 2023, Laëtitia Morel était touchée par un cancer. Son mari a alors arrêté de travailler pour s’occuper d’elle et de toute la famille. Aujourd’hui, elle est en rémission.