Les Canadiens de Montréal se retrouvent dans une situation pour le moins ingrate.
Après une défaite à Chicago vendredi soir (4-2), les joueurs ont pris un vol de nuit vers Denver et sont arrivés à l’hôtel peu après 2h30, heure de Québec.
Dans moins de 24 heures, ils doivent affronter l’Avalanche du Colorado, reposé et redoutable, avant de rentrer à Montréal et de se préparer pour un autre match contre les Canucks lundi.
Le défi ne se limite pas à un emploi du temps chargé. Denver, situé à 1 600 mètres d’altitude, met à l’épreuve les capacités physiques des joueurs.
Avec 20 % d’oxygène en moins dans l’air, la récupération devient un véritable casse-tête, surtout après une courte nuit de sommeil.
Ce contexte rend le choc de samedi soir encore plus difficile.
«C’est une situation ridicule», soulignent plusieurs analystes, dénonçant un calendrier qui semble conçu pour désavantager le Tricolore.
Malgré ce défi logistique, le Canadien peut se targuer d’une bonne séquence récente, avec six victoires en huit matchs.
Cependant, la défaite à Chicago a mis en lumière quelques failles, et il leur faudra rapidement retrouver de leur élan face à une Avalanche en pleine ascension.
Avec une fiche impressionnante de 17 victoires en 24 matchs depuis la mi-novembre, les anciens Nordiques démontrent une formidable force de frappe offensive dirigée par Nathan MacKinnon, Cale Makar et Mikko Rantanen.
Alors que le CH a enfin pu compter sur une formation presque complète ces dernières semaines, les absences de David Savard et Patrik Laine à Chicago compliquent la donne.
Leur présence à Denver reste incertaine, ajoutant une pression supplémentaire sur l’équipe. De son côté, l’Avalanche jongle avec plusieurs blessures, mais ses étoiles continuent de briller, et le gardien MacKenzie Blackwood offre des performances remarquables.
Certains n’hésitent pas à pointer du doigt Gary Bettman et la ligue pour ce calendrier impitoyable.
«Encore une fois, c’est un coup bas pour une équipe québécoise.» déplorent les supporters, rappelant les défis constants auxquels le CH semble faire face, notamment dans la répartition des horaires.
Pour le Canadien, cette rencontre face à l’Avalanche s’annonce comme une montagne à gravir, au propre comme au figuré.
Reste à savoir si l’équipe saura puiser dans ses réserves pour défier les pronostics ou si ce déplacement dans les Rocheuses sera un désastre.
Martin St-Louis est furieux, et pour cause. L’entraîneur-chef des Canadiens de Montréal ne s’offusque pas des conditions imposées à son équipe.
Arrivés à leur hôtel de Denver à 2 h 30, heure de Québec, après une défaite contre les Blackhawks de Chicago, ses joueurs doivent déjà se préparer à affronter l’Avalanche du Colorado en soirée.
Dans moins de 24 heures, ils disputeront deux matchs exigeants avant de repartir pour Montréal, où les attendent les Canucks lundi.
“C’est absurde”aurait dit St-Louis à ses proches collaborateurs, visiblement exaspéré par un calendrier qui ne laisse aucune chance à son équipe de récupérer correctement.
Je peux attester des défis supplémentaires que cette ville impose : ayant vécu à Denver depuis plus d’un an, je connais de première main les effets de l’altitude sur le corps.
À 1 600 mètres d’altitude, le manque d’air – 20 % d’oxygène en moins – rend chaque effort physique bien plus éprouvant.
Même un simple entraînement à la salle de sport devient un défi.
Imaginez maintenant devoir performer dans un match de NHL avec à peine quelques heures de sommeil… C’est tout simplement inhumain.
Pour Martin St-Louis, il ne s’agit pas seulement d’un calendrier injuste, mais aussi de respect des joueurs et de leur santé.
Après un vol de nuit et un sommeil minimal, demander à vos gars de rivaliser avec une équipe comme l’Avalanche, qui a eu deux jours complets de congé, est irresponsable.
« Comment espérer une concurrence loyale dans ces conditions ? » aurait-il interrogé en privé.
Certains, dont moi-même, voient ce type de situation comme un exemple flagrant des échecs du calendrier de la LNH.
Le CH semble souvent désavantagé par des horaires déraisonnables.
Ce traitement, ajouté aux défis naturels de l’altitude à Denver, constitue un véritable obstacle pour le Canadien.
Face à cette situation, St-Louis devra trouver un moyen de motiver ses joueurs et gérer efficacement leurs efforts pour éviter l’épuisement, tant physique que mental.
Mais au-delà de ce match, cette situation pose une question plus large : quand la ligue prendra-t-elle en compte l’équité et le bien-être des joueurs ?
Ce soir, le Canadien devra gravir une montagne au propre comme au figuré. Une performance extraordinaire sera nécessaire pour surmonter la montagne, mais la colère de Martin St-Louis est un puissant rappel que les conditions de travail des joueurs doivent être respectées.
Espérons qu’il coche une case avant le match pour motiver ses joueurs.