Une expertise psychiatrique a interrompu la garde à vue du détenu qui a pris en otage cinq personnes, vendredi 3 janvier, à la prison d’Arles (Bouches-du-Rhône).
Hospitalisation en unité psychiatrique obligatoire. La garde à vue du détenu qui a pris en otage cinq personnes vendredi 3 janvier à la prison d’Arles (Bouches-du-Rhône) a été interrompue ce samedi.
L’expert psychiatre a conclu « qu’il y avait une décompensation des troubles de la personnalité ayant pour effet de le rendre dangereux pour lui-même ou pour autrui » et a recommandé « une hospitalisation contrainte en milieu spécialisé », a indiqué le procureur de la République de Tarascon, Laurent Gumbau, dans un communiqué. envoyé à l’AFP.
Ce ressortissant guyanais de 37 ans a pris en otage quatre personnels médicaux et un gardien de prison vendredi, pendant cinq heures, dans l’unité de soins de la prison centrale d’Arles où il les a séquestrés sous la menace d’une arme artisanale, avant de se rendre sans causer de blessures.
la peine de 18 ans de réclusion criminelle levée
L’homme semblait avoir un « mobile » pour changer d’établissement, mais « il n’y a pas eu de demande précise et écrite, comme les détenus peuvent le faire auprès de l’administration pénitentiaire », a souligné vendredi le procureur de Tarascon. .
La garde à vue de ce détenu, qui purgeait à la maison d’arrêt centrale d’Arles une peine de 18 ans de prison pour viol sous la menace d’une arme, a été levée à 18h30, a indiqué le magistrat, “et une admission complète sans consentement mise en œuvre (…) au commissariat spécialisé”. centre hospitalier de Montfavet » (Vaucluse).
“Il pourrait finalement être pris en charge en début de semaine prochaine au sein de l’unité hospitalière spécialement conçue (UHSA) de Marseille”, a-t-il ajouté. Dès que son état de santé “sera suffisamment stabilisé, il sera de nouveau entendu dans le cadre d’une reprise de la mesure de garde à vue”, a précisé M. Gumbau.
Plusieurs sources ont souligné vendredi les troubles psychiatriques du détenu, qualifié d'”instables”, sans qu’aucune pathologie ne soit formellement établie.
Le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Pierre-Edouard Colliex, a qualifié cet homme, connu “pour des faits de violences, notamment en détention”, de “très dangereux”, saluant une issue “sans recours à la force”, à la fin. d’une « négociation assez longue et assez compliquée ».