Disparition
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Géochimiste de renom, il est nommé responsable de l’Éducation nationale dans le gouvernement de Lionel Jospin en 1997. Après son passage tumultueux rue de Grenelle, il deviendra la figure de proue du climato-scepticisme en France. Il est décédé samedi 4 janvier à l’âge de 87 ans.
Les Français découvrent Claude Allègre en juin 1997 lorsque son vieil ami Lionel Jospin, Premier ministre de la Cohabitation, lui confie le ministère de l’Éducation nationale. Avec son cou de taureau et ses yeux plissés sous d’épais sourcils, le directeur de l’Institut de physique du Globe (IPG) à Paris, médaillé d’or du CNRS, est sorti de l’ombre à 60 ans. Géochimiste, il avait développé des techniques permettant de dater l’histoire des roches. Des découvertes qui lui valent le prix Crafoord en 1986. Décerné par l’Académie suédoise des sciences, il récompense des travaux dans des disciplines scientifiques non éligibles au prix Nobel.
Une décennie plus tard, le voici rue de Grenelle, à la tête d’un ministère où il entend exercer son zèle réformateur. Dès ses premiers discours, au cours de l’été 1997, il rappelait cette évidence qui lui sert de maxime et inspire sa politique : “Nous sommes les descendants de ceux qui n’ont pas traversé l’Atlantique.” Souligner cette évidence, c’est exprimer un regret. Oui, les Français aiment la sécurité et ont peu d’appétit pour le risque. Ses meilleurs ingénieurs préfèrent malheureusement faire carrière dans de grandes entreprises publiques plutôt que dans des start-up où s’invente le monde de demain.
Un entretien en avril 2000, après son départ du ministère de l’Éducation nationale
Le discours et
suisse
