Les femmes et les enfants représentent plus de la moitié des victimes d’homicide à Ottawa en 2024, selon le Service de police d’Ottawa (SPO). La police a enquêté sur les meurtres de 25 personnes l’année dernière, battant le record établi en 2016.
Entre 2001 et 2015, la ville d’Ottawa a enregistré en moyenne 10 homicides par année. En 2016, la moyenne est passée à 15 par an.
En 2024, 40 % des victimes d’homicides étaient des femmes, soit 6 adultes et 4 filles. Les hommes, quant à eux, représentaient 60% des victimes, soit 11 adultes et 4 garçons. Les personnes racialisées représentaient 76 % des victimes.
L’année a été difficile en raison du nombre élevé de victimes
dit le sergent d’état-major de l’unité des homicides du OPPJeff Pilon.
Sergent d’état-major de l’unité des homicides du Service de police d’Ottawa (SPO), Jeff Pilon.
Photo: - / Francis Deschênes
Des homicides qui ont laissé des traces en 2024
En mars, six personnes, dont quatre jeunes enfants, ont été poignardées à mort dans une maison du quartier de Barrhaven, au sud d’Ottawa. Un étudiant de 19 ans a été arrêté et inculpé dans cette affaire.
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Les résidents du quartier de Barrhaven ont du mal à accepter le choc causé par les meurtres de quatre jeunes enfants, de leur mère et d’un ami de la famille en mars dernier. (Photo d’archives)
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En octobre, une mère a été poignardée à mort devant ses deux enfants dans un parc au sud d’Ottawa. L’accusé, un Montréalais de 36 ans, entretenait une relation conjugale avec un membre de la famille de la victime. Ce meurtre a été qualifié de féminicide par la police.
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Les résidents d’Ottawa ont rendu hommage à la femme qui a été poignardée dans un parc en octobre dernier. (Photo d’archives)
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Les féminicides en première ligne
Le OPP est devenu le premier service de police du pays à qualifier un meurtre de fémicide après des années d’appels de groupes de défense des droits des femmes. Pour le moment, la police d’Ottawa l’a fait à deux reprises et pourrait décider a posteriori de qualifier d’autres affaires criminelles de féminicide afin de mieux mesurer ce problème social.
Au niveau local, [pour] l’unité d’enquête, c’est un meurtre, c’est un homicide. Nous enquêterons au dernier degré, quelles que soient les victimes
ajoute M. Pilon.
L’Unité des homicides constate également que les accusés dans les affaires de meurtre sont de plus en plus jeunes.
Par ailleurs, 8 mineurs ont été tués en 2024.
Nous avons des enfants qui commettent des meurtres et sont assassinés, ce qui est inacceptable à bien des égards.
a déclaré M. Pilon.
Malgré une hausse du nombre de meurtres, le sergent d’état-major Pilon maintient le moral.
Nous vivons dans un système de lois et nous essayons de tenir les gens responsables de leurs actes.
term-t-il.
Avec des informations de Shaamini Yogaretnam, CBC News