Le match du 26 octobre dernier entre les Canadiens de Montréal et les Blues de St. Louis marquait le 1500ee Félix Séguin correspond à la description du hockey de la LNH.
De ce premier duel en avril 2008 entre les Sharks et les Flames en passant par le premier match du Tricolore à TVA Sports, Séguin a vécu d’autres belles expériences au cours de sa carrière de commentateur.
Tout comme son idole Richard Garneau, Séguin cultive cette capacité d’émerveillement nécessaire pour raconter avec émotion un match de semaine en novembre comme une finale de la Coupe Stanley.
Dans cette quête perpétuelle de sensations fortes, il se souvient des émotions qui l’emplissaient en décrivant les matchs de hockey féminin aux Jeux olympiques de Vancouver. Ou encore la plongée lors des Jeux Olympiques de Londres.
Qu’à cela ne tienne, pour Séguin, rien ne vaut un affrontement entre deux équipes de la LNH. « C’est ce que je voulais faire, ça me vient, c’est dans mes tripes. J’aime ça, j’aime le hockey. Je l’aime profondément. »
1500 matchs plus tard
Séguin a toujours abordé sa carrière comme un athlète professionnel aborderait la sienne.
« Pour jouer 1500 matches, il faut s’investir. Le nombre d’heures de travail et de préparation que j’y consacre ne peut être calculé. »
Ces heures de préparation, comme pour un sportif, servent surtout à tenter de prédire l’imprévisible.
“C’est le temps dans mon bureau à domicile, de regarder des matchs, de venir ici pour regarder des entraînements, de regarder d’autres matchs, d’aller aux vestiaires, de parler aux joueurs et aux entraîneurs, d’être dans l’avion, de dormir dans des hôtels, de jouer le match, de décortiquer ce que vous avez fait après. le match, dit-il en pressant chacun de ses doigts comme s’il s’agissait d’une véritable liste de choses à faire. Et nous répétons cela 1500 fois. »
Pour atteindre ce plateau, « il faut prendre soin de soi ».
Grand coureur devant le Seigneur, avec neuf marathons à son actif, dont trois au mythique meeting de Boston, Séguin ne réinvente rien lorsqu’il souligne l’importance de cultiver de saines habitudes de vie pour durer aussi longtemps. .
«C’est cliché. Consommez-vous beaucoup d’alcool ? Allez-vous faire la fête la veille d’un match ? Fumez-vous? Est-ce que vous criez à pleins poumons pendant vos journées ? Mangez-vous mal ? »
Évidemment, dans son cas, la réponse est non à toutes ces questions.
La suite
Séguin fait le métier de ses rêves. Un privilège qui n’est pas donné à tout le monde. Lorsqu’il avait 10 ans, la vie qu’il imaginait ressemblait beaucoup à son quotidien actuel.
Cependant, en éternel rêveur, il lui reste encore quelques éléments à rayer de sa liste de souhaits professionnels. Il cite une victoire canadienne en finale de la Coupe Stanley, décrit le hockey masculin aux Jeux olympiques et commente les compétitions d’athlétisme aux Jeux olympiques.
Sinon, il a obtenu tout ce pour quoi il a travaillé.
« Ce travail est-il aussi beau que vous l’aviez prévu ?
— J’ai toujours la même passion. Quand la rondelle est posée sur la glace, c’est incroyable, les émotions qui m’envahissent. Et il y a toujours une partie de moi qui repense au petit bonhomme de 10 ans. C’est une grande passion et c’est un grand privilège de dire que vous décrivez les matchs du Canadien. Il n’y a pas une tonne de gens qui ont eu la chance de faire ça au Québec. Et j’aimerais faire ça pendant très longtemps. J’ai la passion, l’envie, les idées. »
Séguin, le sourire aux lèvres et les yeux humides, conclut l’entrevue par une réponse qui résume à elle seule les 60 minutes de discussion : « J’aime beaucoup ça. Tout ce que je veux faire, c’est décrire les matchs de hockey. »