Si les artisans boulangers du Haut-Rhin confectionnent les fameuses galettes des Rois, ils ne sont pas les seuls. La grande distribution en profite également largement, avec des produits, selon plusieurs directeurs de grands magasins, de qualité et de prix très variables. « Notre rôle de supermarché est de proposer l’offre la plus large possible », résume Mathias Michenaud, directeur du Carrefour à Houssen.
” Dtu es du vrai beurre et pas de la margarine »
Ainsi, quelles que soient les marques, ils commercialisent trois types de crêpes : des industrielles comme le Pasquier® ou la Fournée Dorée®. Ces produits d’entrée de gamme peuvent être vendus à moins de trois euros. Il existe également des « crus surgelés », des crêpes fabriquées par les industriels et cuites sur place, qui représentent la majorité des ventes, et des crêpes entièrement fabriquées sur place.
« Nous en fabriquons environ 300 de A à Z dans nos ateliers, 4 000 cuits dans nos fours et 400 industriellement », explique Anthony Castel, directeur de l’Hyper U de la ville de Bartholdi. Et de poursuivre : « Avec les quantités que nous vendons, nous ne sommes pas en mesure de tous les fabriquer sur place. Cela demanderait beaucoup plus de personnel et de temps, la pâte feuilletée est un produit long à travailler, mais qu’elles soient confectionnées ou cuites sur place, nous proposons des crêpes avec du vrai beurre et non de la margarine, de vraies amandes et pas un simple goût d’amande…, ils sont tous de bonne qualité. C’est aussi un gâteau réalisé par le groupe U, qui a été sacré médaille d’or au concours du meilleur gâteau, décerné le 10 décembre par la fédération des boulangers du Haut-Rhin, à Thierry Miclo, boulanger au Super U de Munster.
Une tradition qui compte en Alsace
Les prix peuvent monter jusqu’à une trentaine d’euros mais, assure Fabien Supernat, directeur du Leclerc à Wintzenheim-Logelbach : « A partir de 6,90 € avec nos crêpes cuites sur place, on a un rapport qualité/prix très intéressant, on en a pour son argent. « . Les trois directeurs précités sont unanimes, les ventes de gâteaux sont importantes. « Les clients y sont attachés, c’est une tradition qui compte en Alsace », observe Mathias Michenaud.
Chacune des marques en vend près de 5 000 par an. Les ventes démarrent lentement le lendemain de Noël et culminent dans les jours entourant le 6 janvier avant de décliner à nouveau au bout de quinze jours. “Nous faisons la majorité des ventes le 6 janvier et quand les gens retournent au travail, ils peuvent partager un gâteau avec leurs collègues”, remarque Anthony Castel.
Frangipane séduit au moins « 60 à 70 % des clients »
Autres similitudes entre les trois enseignes, la frangipane est la reine des crêpes, elle attire au moins « 60 à 70 % des clients » chez Carrefour, selon Mathias Michenaud. Ceux avec des pommes sont juste derrière eux, suivis dans un ordre aléatoire par les pommes/poires, les pâtes à tartiner au chocolat ou les fruits rouges.
Pour faire leur choix, certains clients recherchent les meilleurs grains. Les fabophiles se tourneront donc vers Hyper U s’ils sont fans de Harry Potter avec qui la marque a signé un partenariat pour obtenir l’exploitation des visuels du célèbre sorcier, Leclerc s’ils préfèrent Minions ou Carrefour pour Astérix.