Cinq personnes prises en otage dans la prison d’Arles

Une prise d’otage au centre pénitentiaire d’Arles. Un détenu équipé d’une pioche faite maison et connu pour « troubles psychiatriques importants » détient actuellement, ce vendredi 3 janvier, quatre personnels soignants et un gardien de prison, ont rapporté plusieurs sources à l’AFP. L’homme ne se présente pas “pas un profil terroriste”selon une source pénitentiaire. Le détenu était susceptible d’être libéré en 2031, a précisé la source proche du dossier.

La prise d’otages a débuté vers 11h15 au service de santé de la maison centrale d’Arles, selon une source pénitentiaire. « La situation reste calme », précise une source proche du dossier. L’homme de 37 ans a été incarcéré pour viol sous la menace d’une arme. Il dit vouloir « changer de centre pénitentiaire », selon la même source. Plusieurs forces d’intervention, dont le Raid, ont été déployées sur place.

Des « équipes mobilisées » sur place

«Nous avons mobilisé tous les moyens» mettre fin à la prise d’otages, a indiqué le ministre
du juge Gérald Darmanin, disant suivre “en temps réel l’évolution de la situation”. « Nous sommes en contact permanent avec les équipes mobilisées et nous suivons de près la situation. Tous les moyens sont mis en œuvre »a assuré Catherine Vautrin, la ministre du Travail.

Deux ans et demi plus tôt, dans l’enceinte de cette même prison, un mouvement de blocage intersyndical avait été lancé. L’annonce par la Première ministre de l’époque, Élisabeth Borne, de “déclenchement de procédures disciplinaires” contre l’ancienne directrice de ce centre pénitentiaire, Corinne Puglierini, et un surveillant avait mis le feu aux poudres.

Tous deux ont été accusés de « échecs » par le rapport de l’Inspection générale de la justice (IGJ) concernant la mort en détention d’Yvan Colonna en mars 2022, un militant indépendantiste corse reconnu coupable du meurtre du préfet Erignac.