Pourquoi le prix de la galette des rois devrait augmenter cette année

Pourquoi le prix de la galette des rois devrait augmenter cette année
Pourquoi le prix de la galette des rois devrait augmenter cette année

Depuis 2022, le prix des matières premières n’a cessé d’augmenter, rendant les produits du quotidien – et des vacances – plus chers. Beurre, sucre, fines… La galette des rois, gâteau phare de l’Epiphanie du 6 janvier, ne devrait pas y échapper en ce début d’année 2025.

La saison de la galette des rois est ouverte début 2025, mais l’inflation risque de gâcher un peu la fête. Si le prix de ce gâteau phare de l’Épiphanie a stagné en 2024, il devrait à nouveau augmenter pour 2025. La raison ? Le coût des matières premières, qui n’a cessé d’augmenter, notamment celui du beurre. Il avait déjà augmenté de 30 % en 2022.

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Le beurre est passé de 5 500 à plus de 8 000 euros la tonne

La forte hausse du prix du beurre va renchérir le coût de production des quelque 60 millions de galettes des rois vendues en début d’année, mais ne devrait pas trop pénaliser les consommateurs, selon les professionnels du secteur.

« Le beurre, qui représente la moitié du poids d’une crêpe à la frangipane, est passé cette année de 5 500 à plus de 8 000 euros la tonne. À cela s’ajoutent des augmentations de salaires et d’énergie. Le coût de fabrication va donc augmenter, mais les boulangers vont souvent réduire leur marge», estime Paul Boivin, directeur général de la Fédération des entreprises de boulangerie-pâtisserie (FEB).

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15% du chiffre d’affaires annuel

Selon l’établissement public FranceAgriMer, le prix du beurre pasteurisé vendu à Rungis a augmenté d’environ 40 % sur un an. “Les crêpes, vendues sur sept à huit semaines, représentent environ 15 % du chiffre d’affaires annuel des boulangeries et des rayons boulangerie des grandes surfaces : c’est donc un véritable manque à gagner”, a ajouté le directeur général de la Fédération, qui regroupe de grands fabricants et chaînes de boulangerie.

« Un gâteau est vendu en moyenne 4 à 12 euros en grande surface et 17 à 30 euros chez un artisan boulanger. Mais comme l’achat reste ponctuel, le consommateur ne se rend pas forcément compte des augmentations, si elles ont lieu”, reconnaît-il.

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Autres matières premières pertinentes

Outre le beurre, d’autres ingrédients phares des crêpes ont également vu leur prix augmenter, ajoute Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française, comme les œufs, touchés par la grippe aviaire. Leur prix est passé à 14 euros pour 100 œufs en décembre contre 10 euros cet été, selon FranceAgriMer.

« Le beurre représente un quart de la crème d’amande et près de la moitié dans la pâte feuilletée. En deux ans, la part des matières premières est passée de 23% du chiffre d’affaires des boulangers à 26-28%», constate-t-il.

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Vers une augmentation de 50 centimes par action

« Il faut que les boulangers surveillent leurs comptes, sinon c’est une bombe à retardement. Ils pourraient augmenter légèrement leurs prix, de l’ordre de 10 à 20 cents, voire 50 cents par tranche, ou ils n’augmenteront pas. Mais ce sera sage», assure le chef de la Confédération.

Les crêpes restent un produit phare pour les 35 000 boulangeries en : “chacune vend en moyenne 500 à 2 000 crêpes sur cette période, 4 000 à 5 000 pour la mieux placée et jusqu’à 10 000 pour le lauréat du Prix de la meilleure crêpe”, conclut -il.

 
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