Gille Van Binst, ancien Diable Rouge et joueur d’Anderlecht et du Club Bruges, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l’âge de 73 ans, a confirmé son fils vendredi matin.
Van Binst a porté le maillot d’Anderlecht pendant la majeure partie de sa carrière entre 1968 et 1980. En douze saisons sous le maillot violet, il a remporté deux titres de champion de Belgique (1972, 1974), quatre Coupes de Belgique (1972, 1973, 1975, 1976), deux Coupes des vainqueurs de coupe (1976, 1978) et deux Super Coupes d’Europe (1976, 1978).
Après une saison à Toulouse en France (1980-1981), l’ancien latéral droit revient en Belgique pour terminer sa carrière au Club de Bruges (1981-1983). Il compte également 15 sélections avec les Diables Rouges, avec lesquels il a notamment participé à l’Euro 1972, organisé en Belgique.
Souffrant de la maladie de Parkinson et de démence depuis plusieurs années, il est décédé des suites de la maladie à Zaventem à 3h30 du matin, a confirmé le RSC Anderlecht à l’agence Belga.
Van Binst, né à Machelen dans le Brabant flamand, a tapé son premier ballon à l’âge de 12 ans en Puisie avant de rejoindre le FC Vilvoorde. Il est ensuite repéré par Anderlecht où il fait ses débuts en équipe première lors de la saison 1968-1969. Formé comme attaquant, c’est comme arrière droit qu’il va vivre les plus belles années de sa carrière.
Outre les trophées nationaux, le RSCA a connu son heure de gloire en Europe avec une première Coupe des vainqueurs de coupe en 1976 contre West Ham puis une seconde deux ans plus tard face à l’Austria Vienne dont un doublé de Van Binst pour deux de ses 28 buts avec Sportif. en 262 matchs. Après des retrouvailles d’une saison avec Robby Rensenbrink, son ancien coéquipier à Anderlecht, à Toulouse, il revient en Belgique, mais pour rivaliser avec Bruges. Ses deux saisons dans la Venise du Nord ne sont pas couronnées de succès et il met fin à sa carrière en 1983 pour devenir adjoint de l’entraîneur allemand George Kessler, qu’il avait déjà connu à Anderlecht, toujours à Bruges, mais pour une saison. Il a ensuite été entraîneur dans les divisions inférieures, mais a rapidement quitté pour commencer une carrière dans la vente d’assouplissants.
Dans la vie privée, l’ancien Diable Rouge était connu pour être un enfant terrible et ne jamais garder sa langue dans sa poche. Il avait aussi le sens de la fête, que ce soit pendant ou après sa carrière. Van Binst, qui n’a jamais eu peur des anecdotes, a également travaillé dans les médias en réalisant des interviews pour Sport 80, le précurseur de Sport/Foot Magazine, et avait une chronique hebdomadaire dans Het Nieuwsblad.
Belga – Photo: Virginie Lefour
