Conseil Culturel d’Alsace / Capture d’écran
Louis Schittly, lors d’un entretien en décembre 2019.
MORT – Une figure humaniste est décédée. Louis Schittly est décédé mercredi 1er janvier à l’âge de 86 ans. Il a créé l’association Médecins sans frontières (MSF) en 1971 avec son ami Bernard Kouchner. L’ONG continue à ce jour d’apporter des soins d’urgence aux populations en détresse, notamment aux victimes du conflit entre Israël et le Hamas, ou aux personnes touchées par des catastrophes naturelles, comme le récent cyclone Chido.
Originaire d’Alsace et amoureux de sa région, Louis Schittly est décédé à Mulhouse. « Lui qui a vécu une enfance classique, il est devenu quelqu’un d’extraordinaire aux yeux de beaucoup »résume un de ses amis, Vincent Froelhy, avec France Bléen Alsace. « Il va beaucoup nous manquer. »
A la fin de ses études de médecine à Strasbourg et Lille, Louis Schittly rejoint la Croix-Rouge en 1968 pour s’occuper des hôpitaux du Biafra, région du sud-est du Nigeria ravagée par la guerre. Là, il a rencontré des médecins qui, comme lui, « sont un peu fous et ne veulent pas s’installer avec une assiette, apporter la pâte”, dit Vincent Froelhy.
Le jeune médecin ne s’est pas arrêté à cette mission. De retour en France en 1970, il crée le GIMCU (Groupement d’Intervention Médico-Chirurgicale d’Urgence) avec son ami Bernard Kouchner. L’association change de nom un an plus tard pour Médecins sans Frontières.
Prix Nobel en 1999, pour avoir sauvé les plus vulnérables
Louis Schittly multiplie alors les missions, se déplaçant constamment pour apporter son soutien en guerre ou dans des zones vulnérables, comme la Côte d’Ivoire, le Vietnam, l’Afghanistan, le Mali, la Serbie et le Soudan du Sud.
En 1999, le prix Nobel de la paix lui a été décerné, ainsi qu’à Bernard Kouchner, pour avoir co-fondé Médecins Sans Frontières et consacré leur vie à sauver des milliers de personnes dans le monde.
Celui qui se définissait volontiers comme anarchiste retourna ensuite à ses racines, devenant paysan comme son père. A Bernwiller, sa ville natale, il cultive un verger et un jardin luxuriant, devenant “médecin lapin”, selon ses propres mots. Il a également réalisé le film documentaire intitulé D’Goda et écrit plusieurs livres, notamment pour raconter son expérience à Médecins sans Frontières.
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