Les prix de gros du gaz européen ont continué à augmenter au cours du premier jour de bourse de l’année. Sur le marché à terme néerlandais – la référence européenne – le gaz naturel pour livraison en février a brièvement approché jeudi matin les 51 euros le mégawattheure, soit le niveau le plus élevé depuis octobre 2023.
Le marché réagit à l’annonce de la fin des livraisons de gaz russe par gazoduc vers l’Europe via l’Ukraine. Mercredi, le robinet de gaz a été fermé car Kiev, qui se défend depuis février 2022 contre une invasion russe, ne voulait pas renouveler le contrat signé en 2019.
Cet arrêt, qui concerne près d’un tiers des livraisons totales de gaz russe vers l’Europe, inquiète plusieurs pays d’Europe de l’Est, notamment la Moldavie, particulièrement vulnérable, et la Slovaquie qui a prévenu de graves conséquences.
Les exportations de gaz vers l’Europe via le territoire ukrainien s’élèvent à un peu plus de 14 milliards de mètres cubes par an, selon les chiffres officiels.
Dans ce contexte tendu, le prix du gaz européen a atteint mardi la barre symbolique des 50 euros le mégawattheure, une première depuis plus d’un an.
Alors que cela ne représente qu’une petite partie (5%) de la demande de gaz naturel de l’Europe, qui importe du gaz naturel liquéfié (GNL) plus cher depuis la guerre en Ukraine, l’expiration du contrat avait déjà suscité une certaine nervosité ces derniers jours. L’ampleur de la diminution des réserves de gaz en Europe – notamment dans les pays les plus touchés par la fermeture – et la nécessité de les reconstituer au cours de l’été sont désormais étudiées.
Plusieurs pays d’Europe connaissent simultanément des températures glaciales, entraînant une augmentation des besoins en chauffage et donc de la demande en gaz naturel.
prix de l’énergie du gaz russie ukraine europe
