Quatrième du Critérium Continental l’hiver dernier, juste derrière Arbre Jushua, Josh puissance et Je t’aime justeDésolé, Désir d’Esi a débuté son meeting d’hiver avec deux finalistes au niveau du groupe III. Ce vendredi, il sera au départ du Prix Hersilie, une course européenne fermée d’une valeur de 295 000 euros, où l’ancien pensionnaire de Mauro Baroncini découvre des conditions très favorables par rapport à ses aînés. Mentor du fils de Robert Bi depuis le début de l’hiver, Vitale Ciotola se montre logiquement optimiste avant le départ : « Le cheval est resté bien depuis sa dernière course, où il n’a pas forcément bénéficié d’un bon parcours. Désir d’Esi est un gros cheval qui a besoin d’être à l’aise. Il n’a pas beaucoup de vitesse, mais peut rouler de loin. Le petit « problème », c’est cette position à l’extérieur (ndlr, il a hérité du numéro 7)parce que je ne veux pas le voir faire trop d’efforts en début de course, pour pouvoir réaliser un dernier kilomètre serré. Sans sous-estimer l’opposition, il a sa place dans le trio de tête. Si les ambitions de Vitale Ciotola sont grandes ce vendredi, c’est aussi parce qu’il estime que son pensionnaire est capable de viser encore plus haut. « Au départ, l’objectif était d’essayer de le qualifier pour le Prix d’Amérique, mais avec ses gains, nous n’avions pas de place pour courir dans un « B ». Si tout se passe bien ce vendredi, il devrait alors poursuivre son hiver dans le Prix Jean-René Gougeon, jour du Prix d’Amérique. Un jour symbolique pour l’entraîneur transalpin, puisque c’est lors de cette rencontre qu’il remporte son premier groupe I en 2023 grâce au surdoué, mais ô combien fragile Cocco BFC.
Parallèlement au rôle principal visé par Désir d’EsiVitale Ciotola sera au sulky d’un autre de ses pensionnaires ce vendredi : « Non-partant le 24 décembre après avoir subi un coup dans le paddock, Boccadamo se prépare pour le Prix de Brionne le 14 janvier.
2025, une année pour rebondir
Alors qu’il progressait constamment, Vitale Ciotola a été stoppé en plein vol par un accident en mars dernier à Lisieux. “Je suis une personne très émotive et il m’a fallu du temps pour me reconstruire après ma grave blessure”confie l’ancien mentor de Soit Jepson. « Mais avec le recul, je me suis basé sur l’exemple de mon ami Alexandre (Abrivard)et la belle histoire avec sa jument Je t’aime juste. Ils ont parcouru un long chemin après leur accident et ont réussi à s’imposer au plus haut niveau cet hiver. Si 2024 était compromise pour moi, je me suis remobilisé, en espérant rebondir dans ma carrière dans cette nouvelle année. Tout d’abord, je trouverai deux bonnes juments, Baie du Circé et Dessus Cerisequi reviendront bientôt dans mon escouade après avoir rechargé leurs batteries en mer. L’objectif est de préparer les grandes courses de printemps à Vincennes et Enghien. Ensuite, je peux compter sur des propriétaires qui me font confiance depuis longtemps. Du côté italien, je collabore principalement avec la Team Minopoli, la Team Vivo et le team Jepson. Avec mes dix années d’expérience en France, je connais désormais beaucoup mieux les trotteurs français, qui sont des chevaux coriaces avec un tempérament très fort. J’ai donc décidé avec d’autres propriétaires (les familles Sunceri et Balisciano) investir dans les chevaux français. Lilly Amour (troisième lundi dernier à Graignes) est une pouliche prometteuse, mais nous nous sommes également concentrés sur la jeune génération en achetant des « M ».
Si de l’eau a coulé sous les ponts depuis l’époque où il jetait en l’air la couverture de Nene’ degli Ulivi après chacune de ses victoires, le professionnel qui se décrit comme « 50% français-50% italien » rêve plus que jamais de remporter un jour le Prix d’Amérique. « J’adore les courses françaises et mon plus grand espoir est de remporter un jour la plus grande course avec un pilote boudeur français. J’aime travailler avec Alexandre Abrivard et Benjamin Rochard, des pilotes jeunes, humbles et respectueux. Avec un cœur courageux, rien n’est impossible.